SolutionCodyCross Bateau sur lequel ont naviguĂ© les PĂšres Fondateurs. ( 993 votes, moyenne: 3,40 de 5 ) Ci-dessous, vous trouverez CodyCross - RĂ©ponses de mots . . . . . Les esclaves français des Maures et des Turcs . . . . . Massacre et enlĂšvement d'enfants par des barbaresques. Prisonniers des barbaresques emmenĂ©s en esclavage dans un port d'Afrique. MaghrĂ©bins frappant des esclaves europĂ©ens. Achat d'une esclave europĂ©enne. Esclave europĂ©enne fouettĂ©e par les barbaresques AngĂ©lique et le Sultan. Miguel de CervantĂšs 1547-1616 est esclave des barbaresques. Alger rachat des esclaves chrĂ©tiens par Jean de Matha. LibĂ©ration des esclaves d'Alger. L'une des scĂšnes les plus populaires de MoliĂšre est celle oĂč le fourbe Scapin extorque cinq cents Ă©cus Ă  GĂ©ronte en lui faisant croire que son fils LĂ©andre est esclave Ă  Alger. Que diable allait-il faire dans cette galĂšre ? se lamente GĂ©ronte, qui finit par lui remettre le prix de la rançon[1]. Les corsaires barbaresques, Ă  la diffĂ©rence des esclavagistes europĂ©ens qui se contentent d'acheter les esclaves aux potentats africains, sont impliquĂ©s dans toutes les Ă©tapes de la traite, de la capture Ă  la vente. Pas besoin pour eux de rĂ©unir un gros capital initial pour acheter les marchandises Ă  Ă©changer il suffit d'Ă©quiper les bateaux, constituer assez de provisions et disposer d'un nombre de rameurs suffisant. Dans la littĂ©rature, les manuels d'histoire, ou les mĂ©dias, l'esclavage de d'EuropĂ©ens de l'Ouest et du Sud par les barbaresques est minimisĂ©, voir presque ignorĂ©[2]. Tidiane N’Diaye, Ă©crivain et anthropologue, montre comment les puissances arabo-musulmanes organisent un esclavage massif. Les mĂ©dias politiquement corrects affirmant que leur sort doit obligatoirement ĂȘtre considĂ©rĂ© comme doux en comparaison de celui des esclaves noirs aux AmĂ©riques. A des siĂšcles d'idĂ©ologie dominante raciste succĂšde l'opposition entre l'Arabe musulman obligatoirement bon et le mĂ©chant judĂ©o-chrĂ©tien. Beaucoup d'historiens ne parlent pas d'un autre aspect de la traite des Noirs, qui touche la dĂ©portation de de personnes par des musulmans. Comme les esclaves blancs ils sont castrĂ©s par Ă©crasement des testicules, pour qu'ils ne fĂ©condent aucune femme arabo-musulmane. Les morts du fait de cet acte de barbarie sont innombrables. Le sort de Français, esclaves chrĂ©tiens en Afrique du Nord, est Ă  peine abordĂ©, mĂȘme par un excellent historien comme Braudel, pourtant considĂ©rĂ© comme le spĂ©cialiste de l'histoire du bassin occidental de la MĂ©diterranĂ©e. Et des romanciers, et autres faux historiens, quand ils parlent de la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie et de l'Ă©tablissement des protectorats en Tunisie et au Maroc, ne parlent plus de l'une de ses motivations, mettre fin Ă  l'esclavage des EuropĂ©ens dans ces pays[3]. Du IXe jusqu'au XIXe siĂšcle[4], les pirates barbaresques font rĂ©gner la terreur dans le bassin occidental de la MĂ©diterranĂ©e, selon La piraterie barbaresque en MĂ©diterranĂ©e XVI-XIXe siĂšcle, de Roland Courtinat 2003. Le livre de Robert C. Davis, Esclaves chrĂ©tiens, maĂźtres musulmans. L'esclavage blanc en MĂ©diterranĂ©e 1500-1800[5], Ă©ditĂ© en 2006, et ceux eux-aussi trĂšs rĂ©cents d'autres universitaires anglo-saxons, quelques documentaires de chaĂźnes TV d’histoire, et des articles de journaux, permettent de mieux comprendre cette pĂ©riode inconnue malgrĂ© la censure des nouveaux bien-pensants. Rayer de notre mĂ©moire le danger et le drame que reprĂ©sente pour certains de nos ancĂȘtres l'esclavage des chrĂ©tiens par les Ottomans, les AlgĂ©rois, Tunisiens, Tripolitains et Marocains, peut faire penser Ă  l’attitude des Turcs face au gĂ©nocide armĂ©nien. Parfois si nous sommes Occitans, Catalans ou Corses, voir d'origines italiennes ou espagnoles, ou de familles de marins, nous sommes apparentĂ©s Ă  toutes ces victimes. Sur mer, les corsaires attaquent les galĂšres chrĂ©tiennes, les navires de pĂȘche ou marchands. Peu de zones cĂŽtiĂšres sont Ă  l'abri des razzias des barbaresques, mĂȘme celles du sud de l'Angleterre[6]. Parfois, ils pĂ©nĂštrent loin dans les terres par les fleuves pour piller et emmener des prisonniers dans les bagnes du Maghreb ou d'autres places dans l'empire ottoman. Ces prises nuisent au dĂ©veloppement de rĂ©gions entiĂšres et au dĂ©veloppement du nĂ©goce et de la pĂȘche. Les ponctions humaines rĂ©guliĂšres et les rançons Ă©levĂ©es provoquent la ruine d'une partie de nos aĂŻeux et la dĂ©composition du tissu social. La MĂ©diterranĂ©e devient la mer de la peur, nombre d'habitants des cĂŽtes dĂ©laissent les littoraux pour s’installer plus loin, vers l’intĂ©rieur[7]. Les villages sont construits sur des hauteurs. NĂ©anmoins les seigneurs, puis les garde-cĂŽtes empĂȘchent parfois bien des drames. Les causes de l’esclavage des chrĂ©tiens sont tour Ă  tour mentionnĂ©es par Robert C. Davis combattre la Reconquista, prendre une revanche sur les croisades, le Djihad... Pour d’autres, plus nombreux, c’est l’appĂąt du gain, le viol des femmes et mĂȘme des jeunes garçons... Un esclave reste un esclave, et le nĂ©grier n'a ni race ni couleur. Robert Davis a raison de mettre l'accent sur ce drame mĂ©diterranĂ©en, souvent oubliĂ©. La traite arabe concerne en son temps un territoire qui dĂ©borde de l'aire arabe. Les nĂ©griers ne sont pas exclusivement musulmans. Des juifs, des chrĂ©tiens et des renĂ©gats participent Ă  ces entreprises. Les Blancs ont oubliĂ© ce dont les Noirs se souviennent. Il faut toutefois prĂ©ciser que l'esclavage n'est pas nĂ© et ne s'est pas dĂ©veloppĂ© avec l'islam. La traite arabe est en fait un dĂ©tail mineur de l'histoire passĂ©e des civilisations musulmanes. Beaucoup de musulmans sont eux-aussi des victimes de l'esclavage organisĂ© par des chrĂ©tiens au moyen-Ăąge. Le million et quelques de victimes de certains musulmans, chrĂ©tiens, renĂ©gats ou juifs n'excusent en rien les crimes horribles des armateurs esclavagistes europĂ©ens et amĂ©ricains vis Ă  vis des Noirs. Comme un bon nombre de ces criminels sont juifs, cela montre que ce trafic n'est en rien liĂ© uniquement Ă  l'une des religions du livre et pas aux deux autres. Cet article essaie aussi de montrer que l'esclavage des Blancs par les pirates maghrĂ©bins est l'une des causes principales de la colonisation française de l'Afrique du Nord. Mais il n'est pas non plus Ă©crit pour justifier le colonialisme et ses crimes[8]. Comme le montre Malek Chebel, dans L'esclavage en terre d'islam 2007, l'esclavage est en rĂ©alitĂ© la pratique la mieux partagĂ©e de la planĂšte, un phĂ©nomĂšne quasi universel, un tabou bien gardĂ©. L'absence de descendants d'esclaves, du fait de la castration des victimes, dont parle l'anthropologue Tidiane N'Diaye, est Ă©galement l'une des causes de l'absence de dĂ©bat et de reconnaissance de l'esclavagisme arabo-musulman. Captives and Corsairs France and Slavery in the Early Modern Mediterranean, de Gillian Lee Weiss, qui vient d'ĂȘtre publiĂ© par Stanford University Press, permet d’en avoir plus sur ce passĂ© mĂ©connu[9]. . . . . . DĂ©barquement des troupes espagnoles de l'expĂ©dition Ă  Oran en 1732, commandĂ©es en partie par Blas de Lezo. Les buts sont entre autres de mettre fin aux attaques des pirates barbaresques et libĂ©rer les nombreux esclaves europĂ©ens des Ottomans. . . . . . . . . . . AU MOYEN-ÂGE[] . De l'antiquitĂ© Ă  l'an mil[] . Avant la naissance de l'islam[] . Esclaves juifs du temps de la civilisation pharaonique. Le mot hĂ©breu qu'on traduit par celui de serviteur rĂ©pond proprement Ă  notre mot esclave. Au temps d'Abraham, les serviteurs, achetĂ©s ou nĂ©s dans la famille, font partie des possessions de son chef patriarcal, comme les chameaux. Il y a donc chez les juifs, comme chez leurs voisins de Syrie et d'Arabie, tous les genres d'esclavage et de commerce d'esclaves. La loi mosaĂŻque Ă©tablit d'ailleurs une distinction essentielle entre les esclaves indigĂšnes et ceux achetĂ©s Ă  l'Ă©tranger. Les premiers, aprĂšs dix annĂ©es de servitude, sont parfois rendus Ă  la libertĂ©. Par contre, les enfants des esclaves, tant indigĂšnes qu'Ă©trangers, demeurent la propriĂ©tĂ© perpĂ©tuelle des maĂźtres. Les HĂ©breux sont eux-mĂȘme esclaves en Egypte et Ă  Babylone. Du temps des citĂ©s et royaumes grecs, en Egypte ou dans l'empire romain, sans oublier l'AmĂ©rique du sud les esclaves sont encore plus nombreux que chez les SĂ©mites et ils sont parfois encore plus maltraitĂ©s. Ils font la richesse des grands propriĂ©taires terriens et l'Europe va connaĂźtre le servage. Il disparaĂźt en Occident en mĂȘme que l'esclavage se dĂ©veloppe dans les pays du Maghreb et al-Andalus. . . . . . Islam et esclavage[] . Chef arabe et une esclave. Bataille de Guadalete 711. Prisonniers chrĂ©tiens allant ĂȘtre massacrĂ©s par les Maures. Futures esclaves avec les tĂȘtes de leurs maris, parents et amis. Pour l'Islam, l'esclavage va devenir une tradition vĂ©nĂ©rable. Mamadou Dia souligne que le point faible de l'Islam, sur le plan des institutions sociales, c'est l'esclavage. Le reste n'est que mensonge. Pour l'anthropologue Malek Chebel, le livre fondateur de l'islam Ă©voque l'esclavage dans pas moins de 25 versets sans le condamner formellement et dit que l'abolition relĂšve de la seule initiative personnelle du maĂźtre. Plusieurs versets entĂ©rinent au demeurant l'infĂ©rioritĂ© de l'esclave par rapport Ă  son maĂźtre[10]. Le prophĂšte Muhammad recommande aux musulmans de ne pas asservir d'autres musulmans. D'oĂč une tendance des maĂźtres Ă  empĂȘcher la conversion de leurs esclaves. Les risques et les souffrances occasionnĂ©s par la circoncision adulte font que les mĂąles chrĂ©tiens se convertissent plus rarement que les femmes. En ce qui concerne les non-musulmans, le prophĂšte critique ceux qui ne veulent pas pousser la femme esclave Ă  la prostitution, dans la seconde partie de la sourate XXIV, verset 33, comme le montre Mamadou Dia[11]. De la pĂ©ninsule arabique les Arabes partent Ă  la conquĂȘte du monde. C'est le Jihad par l'Ă©pĂ©e qui lĂ©gitime ces guerres contre les non-musulmans[12]. Michael Bonner, dans Le Jihad. Origines, interprĂ©tations, combats, souligne que le Jihad est considĂ©rĂ© comme un outil pour ouvrir le fath = monde Ă  l'islam. Cependant la tradition prophĂ©tique prĂ©sente aussi le Jihad comme un moyen de subsistance. Le ProphĂšte dit Allah a placĂ© ma rizqi subsistance sous ma lance. Les siras et autres ouvrages d'histoire islamiques montrent que les batailles permettent d'exiger des capitations des populations assujetties[13]. Le ProphĂšte interdit de disposer Ă  sa guise des prisonniers, et de tuer les femmes et les enfants lors des batailles[14]. Les captifs doivent devenir des esclaves ou ĂȘtre relĂąchĂ©s sous rançon. C'est aussi la rĂšgle chez les chrĂ©tiens Ă  cette Ă©poque. En 643, les Arabes, dirigĂ©s par le calife Omar, atteignent la Tripolitaine et rĂ©duisent en esclavage les femmes et les enfants au profit de l'armĂ©e musulmane. La conquĂȘte du Maghreb est trĂšs rapide, mĂȘme si des BerbĂšres judaĂŻsĂ©s ou christianisĂ©s opposent une rĂ©sistance farouche Ă  la conquĂȘte musulmane, notamment Dihya, la Kahina. Les relations des Arabes avec le Maghreb sont trĂšs antĂ©rieures Ă  l'islam. Dans ces pays, les habitants romanisĂ©s des villes et des plaines du littoral se sont convertis au christianisme. De ces populations des cĂŽtes trĂšs vite on en entend plus parler. Se convertissent-ils massivement Ă  l'islam ou sont-ils massacrĂ©s ou bien encore rĂ©duits en esclavage ? De nos jours, malgrĂ© l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© berbĂšre, les Ă©chantillons d'ADN suggĂšrent que l'arabisation est principalement un processus culturel plutĂŽt qu'un remplacement dĂ©mographique. De l’Afrique du Nord, une poignĂ©e d'Arabes aidĂ©s de nombreux MaghrĂ©bins, plus ou moins convertis, se lancent Ă  la conquĂȘte de la pĂ©ninsule ibĂ©rique, oĂč ils tuent les vaincus ou les rĂ©duisent en esclavage. L’Italie, notamment la Campanie au Xe n’est pas Ă©pargnĂ©e et mĂȘme la France, selon La piraterie barbaresque en MĂ©diterranĂ©e XVI-XIXe siĂšcle, de Roland Courtinat 2003. . . . . . Pas seulement Poitiers en 732[] . Bataille de Poitiers 732. Les moines nĂźmois sont chassĂ©s de leurs couvents par les musulmans. Les Sarrasins en Provence. Contrairement aux idĂ©es reçues la Bataille de Poitiers 732 n’arrĂȘte pas les raids musulmans sur la Gaule. Les musulmans sont toujours installĂ©s en Septimanie et en Provence. Si on ne peut reprocher aux musulmans le Jihad, on peut s'indigner, comme Diderot ou d'Alembert dans l'EncyclopĂ©die, de voir une partie des autoritĂ©s religieuses et de grands seigneurs trahir les leurs. C’est le cas du patrice Mauronte qui conclut, en 734, une alliance avec le gouverneur de Narbonne, Yusuf ibn Abd al-Rahman al Fihrir[15]. Il ouvre les portes d'Avignon aux troupes musulmanes. Les Annales Fuldenses et les Annales Mettenses priores le disent dux[16]. D’autres auteurs font de lui un gouverneur de Marseille nommĂ© par Charles Martel. Pendant que les chrĂ©tiens souffrent du fait de leur religion, ce Mauronte est l’alliĂ© des mahomĂ©tans. des traĂźtres les incitent mĂȘme Ă  occuper des places fortes le long de la vallĂ©e du RhĂŽne. Mauronte et ses pareils n’empĂȘchent pas, selon le Continuateur de FrĂ©dĂ©gaire, la population avignonnaise de se dĂ©fendre. En reprĂ©sailles la rĂ©gion est dĂ©vastĂ©e. Le gouverneur, Yusuf ibn Abd al-Rahman al-Fihri, prend l’annĂ©e d’aprĂšs Arles et pendant des annĂ©es, il dĂ©peuple la ville et ravage toute la province d’Arles, selon la Chronique de Moissac. Il faut comprendre par dĂ©peupler une ville le fait de massacrer la plupart des hommes et tous les vieillards et d'envoyer les femmes et les enfants en esclavage, parfois trĂšs loin dans le monde musulman. On retrouve aussi ce genre de pratique chez les armĂ©es chrĂ©tiennes Ă  cette Ă©poque. C’est le cas des Saxons de Widukind, Dux Saxonum, qui sont vendus comme esclaves par Charlemagne aux Arabes. En 736, Charles Martel lance une opĂ©ration punitive en Provence qui prend Montfrin et Avignon, Arles et Aix-en-Provence, sans oublier Marseille[17]. C’est alors qu’une armĂ©e arabe dĂ©barque Ă  cĂŽtĂ© de Narbonne, dirigĂ©e par le fils d'Abd al-RahmĂąn. Elle reprend immĂ©diatement Arles et la plupart des autres villes conquises par les Francs et leurs alliĂ©s. Les musulmans en pillant et essayant d’annexer le sud de la Gaule, permettent Ă  Charles Martel de s’en emparer en usant de la mĂȘme violence que ces envahisseurs venus du sud. Les traĂźtres sont sĂ©vĂšrement chĂątiĂ©s. Leurs biens distribuĂ©s aux vainqueurs. L'aristocratie franque soumet la Provence qui subit, Ă  partir de 739, une pĂ©riode trĂšs sombre de son histoire. En 838, les Sarrasins font irruption dans le port de Marseille, saccagent la ville et repartent en emmenant de nombreux captifs hommes, femmes et enfants rĂ©duits en esclavage ou jetĂ©s Ă  la mer. . . . . . ArmĂ©e musulmane en Gaule. . . . . . Invasion des Sarrasins dans les Alpes 889[] . Sarrasins dĂ©barquant en 889 pour rejoindre le Djabal al-Kilal les Maures. Les arĂšnes d'Arles au moyen-Ăąge sont fortifiĂ©es et habitĂ©es. Invasion des Alpes et du couloir rhodanien par les Sarrasins aux IXe et Xe siĂšcles. Djabad al Kilal. Ruines du fort sarrasin de Fraissinet, Ă  La Garde-Freinet 891. MĂȘme si la Septimanie, la rĂ©gion toulousaine et l'ouest de la Provence sont attaquĂ©s, la seconde phase de l'invasion sarrasine se situe pour l'essentiel dans les Alpes. Ces faits sont nĂ©gligĂ©s par la plupart de nos manuels scolaires. Les conquĂ©rants ne sont pas une armĂ©e d'invasion. Selon Liutprand de CrĂ©mone, un religieux italien du Xe siĂšcle, qui est aussi diplomate, un navire Ă©choue, suite Ă  une tempĂȘte, vers 889, sur le littoral varois. Il nous dit que vingt et un Sarrasins dĂ©cident de s'y Ă©tablir en appelant des renforts. Il ne s'agit pas de chefs politico-religieux ou de soldats, mais de pirates. Ces naufragĂ©s vont attirer dans la rĂ©gion des Maures et des pillards comme eux venant des bas-fonds des ports musulmans. La razzia se substitue Ă  la conquĂȘte, l'or Ă  la religion [18]. LĂ©vi-Provençal pense que ces bandes armĂ©es sont souvent un mĂ©lange d'Arabes, de BerbĂšres et de chrĂ©tiens convertis ou non, venant d'Espagne[19]. Les Maures appellent la future rĂ©gion des Maures le Djabad al Kilal et en font une colonie de peuplement, ce qui est relativement nouveau en France. Les populations locales sont rĂ©duites Ă  l'esclavage ou massacrĂ©es. Ces pirates sont d'efficaces pourvoyeurs d'esclaves. Ils attaquent les bateaux en pleine mer et en capturent les occupants, se livrent Ă  des razzias sur les populations cĂŽtiĂšres, puis au cƓur des vallĂ©es alpines et dans le couloir rhodanien. Les Sarrasins vont jusqu’à Acqui, prĂ©s de GĂȘnes, oĂč ils pillent et massacrent les habitants, Ă  l’exception des femmes et des enfants qu’ils mĂšnent en esclavage[20]. Ils exploitent la mine de Vallauria, Ă  Tende, et celles de la rĂ©gion de San Dalmazzo di Pedona, dans les vallĂ©es de la Stura et du Gesso. Selon la tradition populaire, les sarrasins y emploient comme esclaves les moines de la vallĂ©e[21]. Dans le mĂȘme temps la piraterie en MĂ©diterranĂ©e se dĂ©veloppe Ă  partir du IXe siĂšcle avec les pirates barbaresques d'Afrique du Nord qui vivent en grande partie du commerce d'esclaves chrĂ©tiens qu'ils revendent Ă  Alger, Tunis ou Tripoli. Les cĂŽtes mĂ©diterranĂ©ennes sont dĂ©vastĂ©es par les Sarrasins qui poursuivent les populations jusque dans l'intĂ©rieur du pays. Jusqu'au XIe siĂšcle la MĂ©diterranĂ©e est un lac musulman. Les historiens pensent que les anciens pirates devenus pillards font venir de l'Afrique du Nord des soldats berbĂšres, plus expĂ©rimentĂ©s pour la guerre de montagne que des pirates issus des bas-fonds des ports de la MĂ©diterranĂ©e. DĂšs 906, ils occupent les cols du DauphinĂ©, traversent le Mont-Cenis et occupĂ© la vallĂ©e de la Suse, sur la frontiĂšre piĂ©montaise. Les Sarrasins Ă©rigent ou occupent des repaires en pierre dans les zones qu'ils ont conquis dans le DauphinĂ©, la Savoie et le PiĂ©mont. Les pĂšlerins Ă  destination de Rome, Ă  travers les vallĂ©es alpines, doivent rebrousser chemin ou sont capturĂ©s, souvent massacrĂ©s DE 921 Ă  931 et aprĂšs 933[22]. LĂ©vi-Provençal parle aussi de bandes armĂ©es trĂšs mobiles, agissant l'Ă©tĂ©, et se repliant dans le massif montagneux de Fraxinetum, Ă  proximitĂ© immĂ©diate de la mer. Les Sarrasins du Djabad al Kilal ne sont pas que des pillards. Une lecture attentive des chroniques rĂ©vĂšle que de nombreux colons s'installent dans les villages de Provence. Ils remplacent la population locale, massacrĂ©e en cas de rĂ©sistance, ou envoyĂ©e en esclavage dans les pays musulmans. Les Provençaux ont fui ou sont esclaves des Sarrasins. Les envahisseurs sont partout disent les chroniques n'Ă©pargnant aucune ville, aucun village; bientĂŽt tout le pays, au sud du Verdon, fut en leur pouvoir. La population d'Aix-en-Provence est envoyĂ©e en esclavage[23]. Les femmes et les adolescent[e]s sont violĂ©es. Les hommes sont castrĂ©s, car un eunuque vaut quatre fois plus cher qu'un esclave non-castrĂ© dans le monde musulman, comme le confirme L'Europe et l'islam quinze siĂšcles d'histoire[24]. Souvent les rois chrĂ©tiens, qui se disputent l'Italie, signent des pactes avec les musulmans. En 961, Adalbert, le fils de BĂ©renger, se rĂ©fugie dans le massif montagneux de Fraxinetum chez les Sarrasins[25]. . . . . . La Recounquista 973[] . Saint Mayeul capturĂ© par les Sarrasins. CPA montrant les comtes de Provence chassant les Sarrasins du littoral. Le Comte Guillaume le LibĂ©rateur. Saint Mayeul, abbĂ© de Cluny, revenant de Rome est arrĂȘtĂ©, en juillet 972, par une bande de pillards sarrasins, prĂšs de la riviĂšre Drac, probablement dans la commune du Forest-Saint-Julien, Ă  l'endroit nommĂ©, jusqu'au XVIe siĂšcle, Apuid sanctum Mayolium [26]. Selon une autre version, il est fait prisonnier dans le Valais. L'auteur de la "Vie de saint Mayeul" Ă©crit La trĂšs cruelle race des Sarrasins arriva aux confins de l'Italie et de la Provence; et elle se livra Ă  un affreux carnage sur les personnes de tout rang, de tout sexe et de tous Ăąges. Mayeul de Cluny est rachetĂ© contre une rançon payĂ©e par les seigneurs de la rĂ©gion[27]. Les troupes du comte de Provence, Guillaume le LibĂ©rateur, de son frĂšre Roubaud, d'Ardouin le Glabre, comte de Turin, traquent les Maures. Guigues d'Albon, Beuvon de Noyers, Valentin de Pietra-Castellana, envoyĂ©s par le roi Conrad le Pacifique, se joignent Ă  eux. Il ne faut pas oublier non plus Guillaume, vicomte de Marseille, Pons, seigneur de Fos et Uc de Blaye. Par contre, le Gibelin de Grimaldi, qui est parfois citĂ©, semble ĂȘtre un personnage qui n'a jamais existĂ©. D'ailleurs Ă  cette Ă©poque en Provence la particule n'est pas en usage. La Recounquista est l'Ă©quivalent provençal de la Reconquista. À cĂŽtĂ© de ces guerriers illustres, dont l'histoire va conserver le souvenir, on voit alors s'Ă©lever une multitude de chefs secondaires, qui reçoivent ou plutĂŽt se donnent la mission de grouper leurs compatriotes en vue de la commune dĂ©fense. L'Ăšre fĂ©odale vient de s'ouvrir. Cette guerre semble justifiĂ©e Ă  tous les auteurs de ce temps et Ă  ceux qui vont suivre. Chorier, en son Estat politique, mentionne la dĂ©population de cette contrĂ©e du fait des Sarrasins Durant prĂšs de cent quarante ans ce ne fut qu'une solitude affreuse. C'est du reste l'opinion de tous les historiens qui en parlent, comme le curĂ© Albert et Brunet. Les premiers habitants des Alpes sont pour la plupart morts soit en combattant, soit devenus des esclaves castrĂ©s en terre d'Islam. Les Provençaux et leurs alliĂ©s attaquent en premier la base sarrasine de Fraxinet La Garde-Freinet. Les forteresses des Maures sont entiĂšrement rasĂ©es. Les prisonniers sarrasins sont parfois baptisĂ©s de force et rĂ©duits en esclavage. Ces groupes de survivants demeurent dans la rĂ©gion. Comme il n'est pas de tradition de castrer les esclaves chez les chrĂ©tiens, ils se marient et se convertissent Ă  la religion chrĂ©tienne. Les descendants des pillards sont assurĂ©ment en partie les lointains ancĂȘtres de certains Provençaux. Ces pillards sont donc finalement soit chassĂ©s, soit tuĂ©s, ou bien encore rĂ©duits en esclavage, sans que les califes omeyyades de Cordoue rĂ©agissent ou mĂȘme en parlent. . . . . . Verdun[] . Le rĂŽle de Verdun dans le commerce des esclaves. Un marchand d'esclaves juifs prĂ©sentĂ© Ă  Boleslas de BohĂȘme. Comme on peut le voir un Ă©vĂȘque participe Ă  ce trafic d'esclaves blancs. A cette Ă©poque, des juifs Ă  Verdun achĂštent des esclaves venant des bords de l'Elbe et du Danube, surtout des Slaves. Certains viennent de beaucoup plus loin du fait des Khazars. Ils les revendent dans les pays musulmans et l'Empire byzantin, selon Julius Aronius, Regesten zur Geschichte der Juden. Les juifs semblent avoir acquis une grande rĂ©putation dans les opĂ©rations de castration[28]. Rabattus de Prague, centre de castration, et de Ratisbonne, centre de tri, les esclaves sont acheminĂ©s par des marchands principalement juifs vers Verdun[29]. Cette communautĂ© de Lorraine, trĂšs riche, pratique la castration sur une grande Ă©chelle principalement sur des enfants. Il y a d'autres centres de castration Ă  Prague, Ă  Narbonne, et Ă  Cordoue tenus par des juifs[30]. Verdun fournit les centres d'expĂ©dition des juifs rĂądhĂąnites rhodaniens du Midi de la France qui exportent vers les places commerciales de l'Orient musulman[31]. TrĂšs peu de commerçants chrĂ©tiens s'adonnent au grand commerce des esclaves, qui est la chose des juifs[32]. L'Europe chrĂ©tienne laisse faire ou s'enrichit de cet important nĂ©goce. En Egypte les castrations se passent dans les monastĂšres coptes. Les voyageurs arabes donnent des descriptions horribles d'opĂ©rations sommaires de castration faites par des musulmans. . . . . . 1000-1500[] . Un empire esclavagiste[] . Carte de Barbarie de Gerardus Mercator. Les barbaresques deviennent des sujets de l'Empire ottoman. Un empire unifiĂ© englobe tout le Maghreb. Il prend forme sous les Almohades. Ces cinq siĂšcles 1000 - 1500 de gouvernement berbĂšre sont selon un modĂšle musulman la plus brillante pĂ©riode de l'Ăšre musulmane de l'histoire de l'extrĂȘme occident, Al Maghrib Al Aqça. Mais l’esclavage et la piraterie aussi prospĂšrent. Majorque est un grand repaire pour les pirates, qui pillent Ă  plusieurs reprises les cĂŽtes de Provence. Cela dure jusqu'Ă  la prise de cette Ăźle en 1263. A la mĂȘme Ă©poque, les ports de Ceuta et Melilla grouillent de pirates barbaresques, qui tirent leur nom des Vandales, ces barbares qui ont conquis Carthage. Les pirates musulmans sont assez bizarrement trĂšs souvent les alliĂ©s des Castillans en lutte contre al-Andalus. Les chefs trĂšs chrĂ©tiens de la Reconquista sont donc les alliĂ©s de criminels musulmans qui s'en prennent sur terre, comme sur mer, Ă  d'autres chrĂ©tiens. . . . . . La pratique du commerce des esclaves par les Juifs[] . Un vieux marchand d'esclaves. Carte du rĂ©seau commercial des Radhanites en Eurasie vers 870, dĂ©crit par ibn Khordadbeh, dans le Livre des Routes et des Royaumes. DĂ©faite de Hattin 1187, les prisonniers. À Bristol, qui est le centre du trafic d'esclaves par les Juifs entre l'Irlande et l'Angleterre, de nombreux commerçants s'y installent Ă  la suite de Guillaume le ConquĂ©rant, vers 1070, jusqu'Ă  ce que ce commerce soit interdit sous l'influence de saint Winibald. Ces esclaves destinĂ©s au marchĂ© de Rome, sont par la suite revendus aux musulmans. MalgrĂ© l'interdiction de participation des juifs Ă  la traite des esclaves, certains d'entre eux sont prĂ©sents dans le nĂ©goce des esclaves chrĂ©tiens Ă  plusieurs Ă©poques[33]. Toutefois, la plupart des juifs vivent dans des communautĂ©s pauvres, sur les marges des sociĂ©tĂ©s chrĂ©tienne et musulmane. La traite juive est donc le fait d'une minoritĂ© de leurs coreligionnaires riches qui n'ont guĂšre de scrupules, comme il en est de mĂȘme chez les musulmans et les chrĂ©tiens. Les juifs Ă  la diffĂ©rence de ces derniers ne peuvent pas exercer tous les mĂ©tiers. D'un autre cĂŽtĂ©, ils crĂ©ent rarement de nouvelles routes commerciales[34]. Ils sont plus souvent nĂ©gociants avec l'outre-mer ou trafiquants d’esclaves. Le phĂ©nomĂšne est nĂ©anmoins rĂ©duit. À Marseille, au XIIIe siĂšcle, il y a deux juifs nĂ©griers pour sept chrĂ©tiens. Au cours de cette pĂ©riode les juifs sont surtout marchands d'esclaves en Slavonie, en Afrique du Nord[35], dans les États baltes, en Europe centrale et orientale, en Espagne et au Portugal[36][37] et Ă  Majorque[38]. L'implication juive dans la traite des esclaves est bien rĂ©elle dans l'Espagne et le Portugal du Xe au XVe siĂšcles[39][40]. Mais il ne faut pas croire que l’Eglise condamne ces trafiquants. Tout cela rapporte Ă  l'Eglise. Et l'on voit des dignitaires de l'Église de BaviĂšre reconnaĂźtre ce trafic, en insistant pour que les juifs paient une taxe sur les ventes de chrĂ©tiens. Cette attitude va toutefois Ă©voluer en partie grĂące Ă  de grands chrĂ©tiens, comme saint Jean de Matha 1150 - 1213 . . . . . Jean de Matha et FĂ©lix de Valois[] . Jean de Matha 1150 - 1213 et l'esclave blanc. Statue Ă  Prague des saints FĂ©lix de Valois et Jean de Matha. Jean de Matha ou Mota et des esclaves. Rachat de captifs par les Trinitaires auprĂšs du Miramolin, sultan du Maroc, fin 1199. A la fin du XIIIe siĂšcle, les chrĂ©tiens renoncent en partie Ă  l'esclavage et certains ecclĂ©siastiques vont se soucier des captifs des marchands de GĂȘnes ou de Venise, des Maures d'Espagne, des pirates d'Alger, de Tunis et du Maroc. Jean de Matha 1150 - 1213 fonde avec FĂ©lix de Valois 1127 - 1212, l'Ordre de la TrĂšs Sainte TrinitĂ© pour la RĂ©demption des captifs, ou Trinitaires. Cet ecclĂ©siastique cĂ©lĂšbre sa premiĂšre messe, le 28 janvier 1193, fĂȘte de sainte AgnĂšs, dans la chapelle de Maurice de Sully. Il s'imagine voir un homme en blanc, une croix rouge et bleue sur la poitrine, posant les mains sur deux prisonniers dont l'un est blanc et l'autre maure. Le lendemain, alors qu'il s'est retirĂ© dans une forĂȘt pour prier avec FĂ©lix de Valois, un ermite, ils sont tĂ©moins de l'apparition d'un cerf portant une croix rouge et bleue entre les bois, qui vient s'abreuver Ă  une fontaine auprĂšs d'eux. Ce FĂ©lix est-il le fils de Raoul de Vermandois, un temps RĂ©gent du royaume, comme l'affirme le PĂšre Anselme ? Cela n'est en rien certain, car le petit-fils du roi se nomme Hugues de Vermandois. Selon d'autres sources plus rĂ©centes il est juste originaire de la province de Valois. C'est cependant un homme fortunĂ©, qui renonce Ă  ses biens, et se retire dans une forĂȘt dense dans le diocĂšse de Meaux. Jean de Matha 1150 - 1213 lui propose le projet de fonder une congrĂ©gation pour le rachat des captifs. AprĂšs une fervente priĂšre, les deux ecclĂ©siastiques partent Ă  Rome et sont reçus par le Pape Innocent III. Leur projet est examinĂ© lors de plusieurs conclaves, et le pape confirme solennellement leur ordre, le 17 dĂ©cembre 1198 bulle Operante divine dispositionis. Il le nomme l'Ordre de la TrĂšs Sainte TrinitĂ© pour la RĂ©demption des captifs. FĂ©lix revient en France pour Ă©tablir l'ordre. Il est reçu avec grand enthousiasme par le roi Philippe Auguste. De sa naissance Ă  Barcelonnette et de ses plus jeunes annĂ©es, Jean garde la discrĂ©tion, la tĂ©nacitĂ© et le courage des habitants de son pays. Il faut des dons pour racheter des captifs jusque lĂ  abandonnĂ©s aux musulmans. Dans ce but, Jean de Matha 1150 - 1213 sillonne l'Europe, cĂŽtoie rois et seigneurs pour obtenir des sommes d'argent destinĂ©es Ă  racheter les prisonniers. Il va aussi bien en Castille, en Aragon qu'Ă  Tunis. Des monastĂšres, dont celui de Cerfroid et des hĂŽpitaux sont crĂ©Ă©s. De son premier voyage en Afrique, Jean de Matha 1150 - 1213 ramĂšne 186 prisonniers. Un jour, Jean est jetĂ© par les musulmans sur un mauvais bateau, sans pilote, sans mĂąt et sans voile. Alors il invoque l'Étoile de la mer, et est sauvĂ©, malgrĂ© la plus horrible tempĂȘte. Une autre fois, ayant employĂ© tout ce qu'il a apportĂ© d'argent au rachat d'un certain nombre d'esclaves, profondĂ©ment Ă©mu du dĂ©sespoir d'un prisonnier dont il ne peut payer la rançon, il adresse Ă  la Reine des cieux la plus fervente priĂšre; Ă  l'instant mĂȘme, une main complĂštement inconnue lui remet la somme nĂ©cessaire Ă  l'accomplissement de son Ɠuvre. De son cĂŽtĂ©, FĂ©lix de Valois reçoit une faveur insigne. Une nuit pendant laquelle il se rend le premier Ă  l'Office, la Sainte Vierge lui apparaĂźt couverte de l'habit de son Ordre, entourĂ©e d'une foule de bienheureux Ă©galement vĂȘtus en Trinitaires, et chantant, Ă  sa suite, le brĂ©viaire des religieux. Selon Monseigneur l’évĂȘque d'Alger en 1862 N'Ă©tait-ce pas le ciel qui se faisait l'Ă©cho de la terre ?[41]. Les religieux de son ordre vivent au dĂ©part dans la misĂšre. Ils ne mangent ni viandes, ni poissons et se dĂ©placent sur des Ăąnes. Par la suite les rĂšgles sont moins strictes. Cet ordre possĂšde rapidement environ 250 couvents dans diffĂ©rentes parties de l'Europe. En 1450, les Trinitaires ont 600 maisons. Leur habit est diffĂ©rent, selon les pays oĂč ils demeurent. En 1789, l'Ordre affirme qu’il a obtenu libĂ©rations. Selon Monseigneur l’évĂȘque d'Alger en 1862 Une seule CongrĂ©gation ne pouvant suffire Ă  la tĂąche immense de la rĂ©demption des captifs, Marie se rĂ©serve plus spĂ©cialement la seconde ce fut elle mĂȘme qui en fut la fondatrice[42]. . . . . . Pierre de Nolasque[] . Vierge de la Merci et esclaves europĂ©ens des barbaresques. Le Cardinal Raymond Nonnat continue Ă  prĂȘcher devant des captifs chrĂ©tiens et pour convertir des musulmans. Ce moine, fondateur de l'Ordre Mercedaria, est nĂ© Ă  Mas-Saintes-Puelles, une commune du Lauragais, vers 1189. II est Ă©levĂ© dans les exercices de la jeune noblesse, Ă©tant sorti d'une des plus illustres familles en Languedoc. AprĂšs avoir perdu son pĂšre Ă  l'Ăąge de 15 ans, il demeure sous la tutelle ou plutĂŽt sous l'autoritĂ© de sa mĂšre, et se met Ă  la suite de Simon de Montfort. Ce dernier le nomme gouverneur du roi Jaime Ier d'Aragon . En 1203, Ă  San Pedro, Nolasque, en tant que laĂŻc, commence Ă  racheter des captifs. Avec son argent il organise des expĂ©ditions pour nĂ©gocier des rachats. II va Ă  Valence, en Espagne, et retire d'entre les mains des Maures des officiers chrĂ©tiens prisonniers des infidĂšles. Dans la nuit du 1er au 2, en 1218, la Vierge lui apparaĂźt pour lui demander de trouver un ordre qui est consacrĂ©e Ă  la rĂ©demption des captifs. Il fonde avec saint Raymond de Penyafort l'Ordre de Notre-Dame de la Merci, pour le rachat des captifs chrĂ©tiens, le 10 aoĂ»t 1218, avec le soutien de Jaime Ier d'Aragon. BĂ©ranger, Ă©vĂȘque de Barcelone, donne, dans sa cathĂ©drale, l'habit Ă  Pierre de Nolasque, en prĂ©sence de ce roi d'Aragon. Pierre retourne Ă  Valence, oĂč il dĂ©livre un grand nombre de ChrĂ©tiens, et paie leur rançon avec l’argent de ses biens qu'il a vendus en Languedoc. N'ayant plus d'argent il est sensible Ă  la vue de trois cent filles et femmes, qui sont en grand danger. II se met pour elles en otage, et pendant qu'il est esclave, il assiste les chrĂ©tiens dans les cachots et convertit des infidĂšles. Le pape GrĂ©goire IX approuve la crĂ©ation de l'ordre en 1235 et leur donne la rĂšgle de saint Augustin. En plus des trois vƓux habituels de pauvretĂ© de chastetĂ© et d'obĂ©issance, les membres de cet ordre s'engagent, par un quatriĂšme vƓu, Ă  demeurer comme otages si cela est nĂ©cessaire pour la dĂ©livrance de leurs frĂšres chrĂ©tiens, quand ils n'ont pas l'argent nĂ©cessaire pour les racheter. Ce vƓu correspond particuliĂšrement Ă  l'Ă©poque, oĂč les pirates barbaresques capturent des chrĂ©tiens et les revendent comme esclaves en Afrique. Six de ses premiers compagnons sont, comme Pierre, gentilshommes et laĂŻcs. Son successeur comme maĂźtre de l'Ordre est saint Raymond Nonnat. Pierre de Nolasque, Ă  la suite d'une vie de dĂ©vouement, meurt la nuit de NoĂ«l 1256. Pedro Nolasco est canonisĂ© et sa fĂȘte est cĂ©lĂ©brĂ©e le 6 mai. Les chrĂ©tiens sont trĂšs nombreux Ă  ĂȘtre capturĂ©s et vendus comme esclaves aux musulmans en Afrique, et ce jusqu'Ă  la disparition de la piraterie. La MisĂ©ricorde remplit sa promesse et son bilan est de 344 rĂ©demptions et le rachat de plus de esclaves. . . . . . . . . . . À L'ÉPOQUE MODERNE 1500-1900[] . Les Barbaresques[] . Vaisseaux barbaresques dans le port d'Alger. Les pendus sont des esclaves europĂ©ens. Les grandes capitales esclavagistes sont SalĂ© au Maroc, Tunis, Alger et Tripoli. C'est la tradition de faire dĂ©filer les chrĂ©tiens rĂ©cemment capturĂ©s dans les rues, pour que les gens puissent se moquer d'eux et que les enfants puissent les couvrir d'ordures. IsraĂ«l Abrahams est sur qu’au XIIe siĂšcle les juifs espagnols doivent leur fortune en grande partie au nĂ©goce d’esclaves. Mais le 2 aoĂ»t 1492, plus de juifs et marranes sont expulsĂ©s d’Espagne, mettant Ă©galement fin Ă  leurs cinq siĂšcles d’implication dans l’esclavagisme de cette rĂ©gion. A l'Ă©poque de cette Espagne musulmane, le terme al-áčąaឳāliba dĂ©signe tous les esclaves europĂ©ens, quelle que soit leurs origines. Il conserve son sens primitif au Maghreb et dans l'Égypte des Fatimides, celui d’esclaves slaves, selon l'Histoire gĂ©nĂ©rale de l'Afrique L'Afrique du VIIe au XIe SiĂšcle, de Djibril Tamsir Niane, El Fasi, UNESCO 1990. A cette Ă©poque, les Occidentaux, notamment Ă  Venise, ne vendent plus de slaves, car ils sont chrĂ©tiens. Pendant des siĂšcles les razzias vont continuer, mais le nombre de captifs va diminuer, car l'Europe a dĂ©sormais des unitĂ©s de gardes-cĂŽtes. Les Barbaresques vont devoir trouver toujours plus d’esclaves sur mer grĂące Ă  la piraterie. Au XVIe siĂšcle, les corsaires turcs installĂ©s Ă  Alger prennent Tunis en 1534, puis la perdent face aux troupes de Charles Quint. Le pacha turc de Tripoli reconquiert la ville en 1569. L'Empire ottoman crĂ©e une flotte militaire, mais la dĂ©faite de LĂ©pante, en 1571 met fin Ă  sa suprĂ©matie, du fait de la destruction de plus de 250 galĂšres turques. C'est une victoire sans lendemain, qui ne touche pas aux bases de la puissance turque. En 1573, la flotte ottomane reconstituĂ©e pousse les VĂ©nitiens Ă  la paix. Cela permet au sultan de tourner ses ambitions sur l'Afrique du Nord. Des territoires comme l'AlgĂ©rie ou l'Égypte deviennent de plus en plus dĂ©pendants vis Ă  vis d'Istanbul. Les historiens ne disposent que de donnĂ©es partielles, d’époques diffĂ©rentes. Ils estiment Ă  entre et le nombre d’esclaves blancs dĂ©tenus, entre 1530 et 1780, sur un territoire s’étendant de l’AlgĂ©rie Ă  la Libye actuelle. Vers 1622, les esclaves chrĂ©tiens forment 35% de la population d’Alger, nous dit La Revue des deux mondes, de 1841. En 1675, ils sont encore 1/4 des AlgĂ©rois, faisant la force de l'AlgĂ©rie. . . . . . Saint Vincent de Paul et les esclaves des barbaresques[] . Saint Vincent de Paul, la duchesse d'Aiguillon et les dames de la CharitĂ©. 1683, 21 Français sont attachĂ©s Ă  la bouche de canons et les AlgĂ©rois tirent. Le PĂšre Jean Le Vacher, Consul de France Ă  Alger depuis 1676, ami du Dey, est faussement accusĂ© de traĂźtrise, et meurt attachĂ© au canon Baba Merzoug qui reçoit le surnom de La Consulaire. GalĂšre barbaresque - Chiourme. Religieux libĂ©rant des esclaves. Saint Vincent de Paul 1581 - 1660 est capturĂ© en 1605 par des pirates lors d'un voyage au dĂ©part de Marseille vers Narbonne. Il s’évade de Tunis aprĂšs deux annĂ©es d'emprisonnement. Vincent sait donc que sur les cĂŽtes de Barbarie des malheureux souffrent sous la cruelle domination des Turcs, parfois mĂȘme des renĂ©gats. Les esclaves tournent souvent les yeux vers leur patrie d'origine, attendant du secours, et le secours ne vient pas toujours. Cependant, le sort de ceux de leurs nationaux qui agonisent dans les bagnes de Barbarie ne laisse pas indiffĂ©rent les rois de France. Ils essaient par des traitĂ©s, de mettre un terme Ă  la piraterie des Turcs. Les corsaires barbaresques ne respectent pas ces sortes d'engagements. Sur la fin de son rĂšgne, Louis XIII demande Ă  Saint Vincent de Paul d'envoyer ses prĂȘtres en Barbarie pour l'assistance corporelle et spirituelle des captifs, et donne dans ce but de livres. Marie-Madeleine de Vignerot, dame de Combalet, duchesse d’Aiguillon 1604 - 1675, niĂšce de Richelieu, veut prendre part Ă  cette bonne oeuvre. Le 25 Juillet 1643 est signĂ© le contrat par lequel elle Ă©tablit une maison de missionnaires Ă  Marseille. Il est dit que le fondateur de la Mission va envoyer en Barbarie des prĂȘtres de sa congrĂ©gation pour consoler et instruire les pauvres chrĂ©tiens captifs... Du fait de la dĂ©plorable situation des esclaves de Barbarie, Monsieur Vincent, qui devient par la suite saint Vincent de Paul, leur envoie ses missionnaires, les Lazaristes, comme nous le dit La piraterie barbaresque en MĂ©diterranĂ©e XVI-XIXe siĂšcle, de Roland Courtinat 2003. En 1646, la duchesse d'Aiguillon achĂšte le consulat d'Alger pour le donner Ă  la CongrĂ©gation de la Mission. Elle obtient du roi que le supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral nomme Vincent Ă  cette charge. Monsieur Vincent y envoie ses lazaristes, malgrĂ© les rĂ©ticences du Vatican, dixit La piraterie barbaresque en MĂ©diterranĂ©e XVI-XIXe siĂšcle, de Roland Courtinat 2003. Les missionnaires vont surtout s’occuper des esclaves et le roi de France va devoir envoyer des reprĂ©sentants. La mort de Lange de Martin donne l’idĂ©e Ă  la duchesse d'Aiguillon, qu'elle exĂ©cute, d'acheter aussi le consulat de Tunis. Les consuls et lazaristes sont sans cesse agressĂ©s par la population locale. Les gouverneurs turcs les font arrĂȘter, torturer et exĂ©cuter les survivants. En 1689, le consul, un vicaire et 41 marins, nĂ©gociants et esclaves subissent le supplice du canon. En 1683, dĂ©jĂ  21 chrĂ©tiens avaient connu le mĂȘme sort. En dehors de ces pĂ©riodes de tension, la plupart des rachats se font par commission. Les missionnaires ne sont alors que des intermĂ©diaires. Leur rĂŽle se borne Ă  recevoir l'argent envoyĂ© des pays chrĂ©tiens et Ă  le remettre aux patrons, qui, de leur cĂŽtĂ©, rendent les esclaves en Ă©change. Le thĂ©ologien français, Louis Abelly 1603 - 1691 estime que le nombre de captifs dĂ©livrĂ©s par les missionnaires, entre 1645 et 1661, dĂ©passe et que la dĂ©pense faite pour leur rachat n'est pas loin d'Ă©galer livres. Les prĂȘtres, les religieux, les chrĂ©tiens sont sauvĂ©s en premier. Les dames de la CharitĂ© donnent Ă  M. Vincent souvent pour ces malheureux captifs. En cela, comme en tout le reste, la plus gĂ©nĂ©reuse est la Duchesse d'Aiguillon, qui fait mĂȘme les frais d'un petit hĂŽpital dans la ville d'Alger pour les pauvres esclaves malades abandonnĂ©s de leurs patrons. Pour payer ses bonnes Ɠuvres elle devient la risĂ©e du tout Paris par son avarice au niveau de ses dĂ©penses personnelles. Le service organisĂ© par saint Vincent, de Paris en Barbarie et de Barbarie Ă  Paris, permet aux familles d'avoir des nouvelles des esclaves et aux esclaves de connaĂźtre ce qui se passe dans leur pays. Vincent de Paul a cependant deux regrets, il ne peut s’y appliquer lui-mĂȘme et l'Ă©tendre au Maroc et Ă  la Tripolitaine. . . . . . Moines rachetant des esclaves. . . . . . Le rĂŽle positif de certains marchands d'esclaves juifs[] . Marchands d'esclaves juifs. Au XVIIe siĂšcle, les juifs sont traitĂ©s de façon plus tolĂ©rante par les États musulmans d'Afrique du Nord qu'en Grande-Bretagne et en Espagne. Par consĂ©quent, la plupart travaillent ou font des affaires avec les Barbaresques. Les juifs d'Alger achĂštent parfois des esclaves chrĂ©tiens amenĂ©s par les corsaires barbaresques et ils sont en gĂ©nĂ©ral bien traitĂ©s. Pendant ce temps, les courtiers juifs de Livourne jouent un rĂŽle dans l'organisation de la rançon des esclaves chrĂ©tiens d'Alger afin qu’ils soient libĂ©rĂ©s. Bien que certains courtiers juifs de Livourne sont accusĂ©s de rendre des captifs morts, d'autres rapports montrent des juifs facilitent la libĂ©ration des esclaves chrĂ©tiens. En 1637, une annĂ©e exceptionnellement mauvaise pour les rachats, les rachetĂ©s le sont grĂące Ă  des juifs d’Alger. . . . . . Des razzias dans tout l'ouest de l'Europe[] . Razzia des barbaresques en Corse. Bataille entre un navire français et deux corsaires barbaresques. Les victimes capturĂ©es arrivent sur la cĂŽte de Barbarie pour ĂȘtre vendus comme esclaves. EuropĂ©ennes captives des pirates musulmans. Devenues bases de dĂ©part des caravanes de captifs pour les sĂ©rails, les citĂ©s du Sud de la MĂ©diterranĂ©e sont depuis passĂ©es sous domination ottomane du fait du dĂ©veloppement de l'empire turc sur le monde arabo-musulman. Ces citĂ©s deviennent des foyers de la piraterie pratiquĂ©e par les musulmans en MĂ©diterranĂ©e. Le dĂ©veloppement Ă©conomique de ces citĂ©s liĂ© Ă  l'activitĂ© de piraterie sur une trĂšs longue durĂ©e peut d'un certain point de vue les assimiler Ă  des kleptocraties opĂ©rant sur le bassin mĂ©diterranĂ©en. Les razzias sur les cĂŽtes des pays europĂ©ens par les corsaires barbaresques et les Turcs continuent du XVIe jusqu'au dĂ©but du XIXe siĂšcle. Les femmes Ă©tant rares sur les navires, les esclaves pour les harems et la prostitution sont enlevĂ©es sur les cĂŽtes ibĂ©riques, languedociennes, provençales, gĂ©noises, ligures, napolitaines... ou dans les Ăźles du bassin occidental de la MĂ©diterranĂ©e[43]. De nombreuses fois au dĂ©but du du XVIe siĂšcle, la Corse est victime de razzias. C'est au cours de l'une d'entre elles qu’est capturĂ© Pietro Paolo Tavera, alors ĂągĂ© de 5 ans. EnvoyĂ© Ă  Istanbul, il devient janissaire, aprĂšs ĂȘtre devenu musulman et avoir s donnĂ©e Ă©ducation militaire. SurnommĂ© Hassan Corso, il obtient le titre de Agha = gĂ©nĂ©ral, se rĂ©volte et devient maire d’Alger et calife. A 38 ans, il endure les Turcs lui font endurer les pires supplices dont le supplice des crocs pendant 3 jours, avant de mourir en aoĂ»t 1556. En 1575, Miguel de CervantĂšs, le futur auteur de Don Quichotte, est enlevĂ© Ă  27 ans. Il est dĂ©tenu pendant cinq ans Ă  Alger. La razzia barbaresque sur la cĂŽte de Valence est contemporaine de Cervantes et un Ă©vĂ©nement important nous disent dans ProblĂšmes du roman historique, Acquisition et transmission des savoirs, Alain Tassel et Aude DĂ©ruelle 2008. La lointaine Islande est pillĂ©e en 1627 L'Irlande en 1631 est la proie d'une attaque dirigĂ©e par le renĂ©gat hollandais Janszoon. Avant le renforcement de la marine anglaise, les Barbaresques pĂ©nĂštrent le long de la Tamise et de la Severn et au nord d’Édimbourg. La Calabre est encore attaquĂ©e en 1803. Pour terroriser et faire des razzias les barbaresques utilisent la technique du Rescate. Leur navire arbore le pavillon du rescate qui signifie qu'ils viennent troquer ou vendre des captifs, selon L'Islamisme et les États-Unis une alliance contre l'Europe, Alexandre del Valle 1999. . . . . . Les esclaves de Martigues[] . Le rĂŽle de Henri de SĂ©guiran 1633[] . Gravure de Martigues au XVIIIe siĂšcle. Les Rambaud sont marins pendant 150 ans Ă  Saint-Chamas, Martigues, Marseille... Tartane allant du canal de Berre Ă  la MĂ©diterranĂ©e. Gravure reprĂ©sentant une barque de la MĂ©diterranĂ©e au XVIIe siĂšcle. DĂ©barquement et maltraitance de prisonniers Ă  Alger. La terreur rĂšgne sur toute cette cĂŽte et sur mer. Avec leurs Ă©quipes de vigoureux rameurs, les Barbaresques dĂ©fient la poursuite des vaisseaux Ă  voiles. Pour un chrĂ©tien naviguer ou vivre sur les cĂŽtes est dangereux mĂȘme jusqu’en 1880. En France, Ă  Martigues, par exemple, qui sait encore que la ville a Ă©tĂ© un trĂšs grand port et que les marins martĂ©gaux sont pendant dix siĂšcles trĂšs nombreux Ă  mourir esclaves castrĂ©s en Afrique du nord ? Si la foule Ă  Marseille, en mars 1620, massacre un renĂ©gat, originaire de Martigues, c’est que sur la cĂŽte algĂ©roise l’équipage d’une barque de Marseillais vient d’ĂȘtre massacrĂ© aprĂšs un naufrage[44]. Dans MĂ©diterranĂ©es du 17e siĂšcle, le Centre international de rencontres sur le XVIIe siĂšcle et Giovanni Dotoli 2002 nous disent que Sanson Napollon, en 1628, essaie d’obtenir d'abord la libĂ©ration des esclaves français dĂ©tenus Ă  Alger, mais insiste surtout sur le rĂ©tablissement des intĂ©rĂȘts commerciaux Ă  Alger. Les rĂ©sultats sont limitĂ©s et Ă©phĂ©mĂšres, mais nous lisons De la communautĂ© des Martigues, la somme de dix huit cent cinquante livres qu'elle a contribuĂ©, et donnĂ© un role de six esclaves, ainsi qu'il appert par contract passĂ© avec les consuls de ladite ville et communautĂ© ; cy, dix-huit cent cinquante livres. On comprend mieux aujourd'hui comment, le 27 janvier 1633, les affaires de la marine et Richelieu envoient Ă  Martigues, Henri de SĂ©guiran 1594 - 1669, Premier prĂ©sident de la Cour des comptes Ă  Aix-en-Provence, nommĂ© lieutenant gĂ©nĂ©ral des mers du Levant en 1632 et chargĂ© par Richelieu, en 1633, de faire une inspection des fortifications de Provence. Les corsaires barbaresques enlĂšvent les barques dans les eaux du rivage, pillent les maisons isolĂ©es, traĂźnent en esclavage hommes et femmes. Le commissaire du cardinal trouve Ă  chacun de ses pas des traces de leurs brigandages. Aux Martigues, malgrĂ© les efforts de la communautĂ© pour la dĂ©fense de la cĂŽte, quatre-vingts habitants, sont pris par eux en quatre mois, et deviennent esclaves Ă  Alger ou Ă  Tunis[45]. A Marseille, le commerce expose les voleries, les ruines et les misĂšres qu'il souffre de leur part. A Cassis, ils empĂȘchent la navigation en prenant, depuis vingt ans, quarante barques et trois vaisseaux. A La Ciotat, ils ont, dans l'annĂ©e, enlevĂ© vingt-deux barques et mis Ă  la chaĂźne cent cinquante des meilleurs mariniers. Aux salins d'HyĂšres, ils attaquent les bĂątiments qui chargent du sel, et les gardes de la gabelle ne leur Ă©chappent qu'en leur abandonnant leurs maisons. A Bomes, ils capturent des barques jusque sur la grĂšve, et les habitants sont continuellement en armes pour les empĂȘcher de prendre terre. A Saint-Tropez, ils ruinent le commerce. A Antibes, ils ont tout enlevĂ© en 1621, et il reste Ă  peine une douzaine de barques de 20 Ă  50 tonneaux. Partout on courbe la tĂȘte sous ces brigands comme sous une irrĂ©sistible fatalitĂ©; partout leur apparition fait sur le matelot l'effet de celle de l'oiseau de proie sur les oiseaux des vergers[46]. Henri de SĂ©guiran 1594 - 1669 Ă©crit Aux Martigues, les mariniers sont les meilleurs et les plus courageux de la MĂ©diterranĂ©e ; mais les corsaires les ont fort maltraitĂ©s, puisque depuis six mois ils en ont enlevĂ© plus de 80... Nous sommes arrivĂ©s Ă  Martigues, communautĂ© qui a souffert de grandes pertes[47]. . . . . . Louis II de VendĂŽme 1660[] . Dusquenne 1610 - 1688, lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es de mer de Louis XIV, dĂ©livrant des prisonniers des mains des Barbaresques Ă  Alger. Louis II de VendĂŽme, Gouverneur de Provence. En 1660, on recourt Ă  nouveau aux fonds particuliers pour racheter les esclaves. Louis II de VendĂŽme, duc de MercƓur 1612, puis deuxiĂšme duc de VendĂŽme 1665-1669, duc d'Étampes 1665, comte de PenthiĂšvre 1665, cardinal 1667, gouverneur de Provence Ă©crit voulant rendre contribuables au rachat des esclaves qui Ă©taient encore dĂ©tenus Ă  Alger, les communautĂ©s des villes et lieux dont ces infortunĂ©s se trouvaient ĂȘtre originaires, se fonda sur l'an et d'un conseil tenu Ă  Vincennes, le 7 octobre 1666, et rĂ©parti ainsi sur les communautĂ©s en question le rachat de leurs esclaves. Toulon devait contribuer pour 4, la Ciotat pour 15, les Martigues pour 9, Cassis pour 9, Cannes pour 4, Saint-Tropez pour 6, Antibes pour 1, Aix pour 1, le Pin, prĂšs Marseille, pour 1, Saint-Laurent-du-Var pour 1, Roquevaire pour 1 Bonnes pour l, Ceyreste pour 2, Grasse pour 1, Marignane pour 1 et Marseille pour 7. On demandait 600 livres pour chaque esclave. La somme devait ĂȘtre remise par les communautĂ©s dix jours aprĂšs signification faite de l'ordonnance[48]. Louis II de VendĂŽme ajoute que Dans le "Catalogue des captifs dĂ©livrĂ©s, en 1674, par les PĂšres de la Merci", je remarque deux habitants de SĂ©rignan, prĂšs de BĂ©ziers, un de Frontignan et trois marins des Martigues, prĂšs d'Arles. Plusieurs de ces infortunĂ©s gĂ©missaient depuis longtemps dans l'esclavage, et il y en avait qui comptaient jusqu'Ă  quarante annĂ©es de captivitĂ©. Les MartĂ©gaux expliquent qu'ils sont plus les victimes des Barbaresques car leur ville compte des chantiers navals et d'habiles artisans[49]. . . . . . Noms de quelques uns des esclaves du Martigues[] . Retour d'un RaĂŻs d'une campagne de course. L'ancien marchĂ© aux esclaves de Tunis. Rachat d'esclaves par les trinitaires. Esclave français Ă  Alger. La chapelle Notre-Dame de la MisĂ©ricorde, Ă  Martigues, date du premier quart du XVIIe siĂšcle. Elle se dresse sur un promontoire qui offre un point de vue exceptionnel sur la ville de Martigues, le chenal de Caronte et l'Ă©tang de Berre. € Antoine Veneau, natif du Martigues, diocĂšse d'Arles, ĂągĂ© de 53 ans, pris dans la tartane nommĂ©e Saint-Antoine, le 12 juillet 1673, venu de Toutouan, rachetĂ© Ă  Techer Fourteau, par son patron, 429 livres. € Antoine Guerin, natif du Martigues, diocĂšse d'Arles, ĂągĂ© de 50 ans, pris dans la tartane nommĂ©e Sainte Croix, le 10 mars 1672, rachetĂ© de Mahomet Osara, son patron, 525 livres. € Antoine Gabineau, natif de Serignan, diocĂšse de BĂ©ziers, agĂ© de 30 ans, venu de Toutouan, pris dans la tartane le Saint Joseph du Martigues, le 24 juin 1670, rachetĂ© Ă  Mahomet de Staon par son patron, 624 livres. € Charles Faudon, natif du Martigues, diocĂšse d'Arles, ĂągĂ© de 32 ans, venu de Toutouan , pris dans la tartane le Saint-Joseph, le 24 juin 1673, rachetĂ© Ă  Collet Seliman pour 682 livres. € Balthazar Gaureau, de Martigues. Le 14 may 1669 € François Jourdan, du Martigues, diocĂšse d'Arles, esclave d'Alger, 599 livres € Pierre Belony, de Martigues, diocĂšse d'Arles, ĂągĂ© de 80 ans, esclave depuis 30 ans livres, 3 sols. € Joseph Mathieu, de Martigues, diocĂšse d'Arles, ĂągĂ© de 30 ans, donnĂ© au maure qui le fit Ă©vader secrĂštement d'Afrique, 407 livres 40 sols. € Louis Fort, de Martigues, ĂągĂ© de 57 ans, esclave depuis 9 ans compris ce que dessus, 4500 livres € Laurens Trancher, de Martigues, ĂągĂ© de 49 ans, esclave depuis 25 ans compris ce que dessus, livres. € En 1742 Antoine Tource, du Martigue, ĂągĂ© de 52 ans, esclave depuis 29 ans, livres. € Mathieu Cavemon, du Martigue, ĂągĂ© de 54 ans, esclave depuis 4 ans, livres. € Barthelemi de LƓil, du Martigue, ĂągĂ© de 56 ans, esclave depuis 4 ans, livres[50]. Au Maroc € Guillaume AndrĂ©s, natif de Martigues en Provence, ĂągĂ© de 50 ans, € Claude Charles, dudit Martigues, de 50 ans, € Jean Laurens, dudit Martigues, de 40 ans, € François Lieutaud, dudit Martigues, de 35 ans, Ă©tablis en Espagne, au Port Saint Marie, pris le 15 aoĂ»t 1737 par les Maures de Tanger sur la tartane les Anges du purgatoire. Ils sont rachetĂ©s 4 ducats par le Consul de France Ă  Cadiz[51]. € Estaquier Charles, originaire des Martigues, esclave Ă  MeknĂšs, figure dans les rĂŽles Ă©tablis le 3 janvier 1696 et le 20 juin 1698 par le consul Jean-Baptiste Estelle. Estaquier est fait captif en 1683[52]. En Tunisie € Alexandre Berne, natif des Martigues en Provence. € Hervien Gontar, ĂągĂ© de 16 ans, natif de Martigues. € Louis BarthĂ©lemy, ĂągĂ© de 48 ans, natif de Martigues. . . . . . Le combat d'Antonin Giniez et ses marins[] . Une pinque gĂ©noise attaquĂ©e par une galĂšre et une galiote barbaresques. Capitaine barbaresque. Le port de Cadiz. Un vieil adage dit qu'il faut s'aider soi-mĂȘme avant de compter sur le ciel. C'est le cas de certains mariniers. Ils ne se laissent pas prendre comme de timides moutons, mais au contraire se dĂ©fendent avec acharnement et remportent souvent la victoire dans ces rencontres fortuites. Un capitaine, Antonin Giniez, du port des Martigues se prĂ©sente le 17 septembre Ă  la Chancellerie du consulat de Cadix[53]. Il expose qu'avec son navire le ProphĂšte David, montĂ© par 11 hommes d'Ă©quipage, faisant voile vers Marseille lorsqu'Ă  la hauteur du cap Trafalgar et Ă  4 lieues environ de la cĂŽte, il est attaquĂ© par une galiotte montĂ©e par 40 Ă  50 hommes de SalĂ©. MalgrĂ© l'Ă©crasante disproportion des forces, Giniez ne s'effraye nullement. Il rĂ©pond par une mousquetade aux gens de la galiotte qui le somment de se rendre, se dĂ©fend avec furie et avec toutes les armes qu'il a sous la main. Quand la poudre lui manque, c'est Ă  coup de pierres et de barres qu'il reçoit l'ennemi. Bref il se dĂ©mĂšne comme un beau diable et finit par obliger la galiotte Ă  se retirer. Comme il a trois hommes blessĂ©s il prĂ©fĂšre revenir au port de Cadix pour rĂ©parer les avaries de son navire[54]. Ce capitaine est content de lui. Il s'est cramponnĂ© Ă  son ennemi plutĂŽt que de lĂącher prise et ne le laissant aller que lorsqu'il est bien sĂ»r qu'il a, suivant l'expression vulgaire, reçu son compte Je fis amarrer sur mon bord la vergue du trinquet de la galiotte parce que je sais que les pirates en pareille occasion, dĂšs qu'ils se sentent un peu maltraitĂ©s, poussent au large avec leurs avirons, se raccommodent, prennent haleine et reviennent de nouveau Ă  l'abordage avec plus de furie sur de pauvres Ă©quipages effrayĂ©s et en petit nombre[55]. Ce brave capitaine Giniez est gratifiĂ© d'une mĂ©daille d'or et d'une lettre de fĂ©licitations qui sont enregistrĂ©es au greffe de l'amirautĂ© de Marseille. . . . . . Au XVIIIe siĂšcle[] . Vaisseau barbaresque. L'attaque des cĂŽtes et des navires chrĂ©tiens fournissent aux Barbaresques des esclaves et des rançons. Le vaisseau d'Alger le Lion Blanc, commandĂ© par Soliman Rais, attaque une tartane française en temps de paix L'an mil sept cent dix-huit, et le onziĂšme jour du mois de fĂ©vrier, avant midy, par devant nous consul de France Ă  Alger, et tĂ©moins cy-bas nommez, est comparu en personne le patron Jean BarthĂ©lemy, du Martigues, commandant la tartane nommĂ©e Jean BarthĂ©lemy est libĂ©rĂ© et son Ă©quipage aussi et rĂ©cupĂšre sa barque sa tartane. Le 6 octobre 1759, le sieur AndrĂ© d'Estienne et le sieur Jean-François Cablat affrĂštent la tartane Notre-Dame des Carmes, commandĂ©e par le capitaine François Tourre, des Martigues, pour aller Ă  Smyrne prendre un chargement de blĂ©, et l'apporter Ă  Marseille. Cette tartane appartient Ă  un Napolitain, appelĂ© Tobie Arpente, qui doit en ĂȘtre le capitaine vĂ©ritable, car il est Ă©noncĂ© dans le rĂŽle d'Ă©quipage sous la qualitĂ© de matelot. L'expĂ©dition est ainsi simulĂ©e pour se garantir des corsaires barbaresques. Du fait de la guerre avec l'Angleterre, il fut convenu que le bĂątiment toucherait Ă  Naples pour y prendre des expĂ©ditions napolitaines. On crut, par ce double moyen, prĂ©venir deux Ă©cueils dangereux le navire devait ĂȘtre français vis-Ă -vis des corsaires africains, et napolitain vis-Ă -vis des anglais. En 1781 Martigues donne livres pour racheter six marins[56]. . . . . . . . . . . LES CONDITIONS DE VIE DES ESCLAVES[] . RĂŽle Ă©conomique des esclaves europĂ©ens[] . Les esclaves subissent la violence des gardes noirs. C’est la population europĂ©enne, rĂ©duite Ă  l'esclavage, qui fait la force de l'AlgĂ©rie. Jean-Jacques Baude essaie de dĂ©terminer le nombre des esclaves chrĂ©tiens Ă  Alger au commencement du XVIIe siĂšcle. L'Africa illustrata de Jean-Baptiste Gramaye, publiĂ©e en 1622, parle de esclaves. Il faut ajouter Ă  ce recensement sommaire de la population d’origine europĂ©enne familles de Maures d'Espagne rĂ©cemment chassĂ©es des royaumes de Grenade, de Murcie, de Valence et d'Aragon ; plus familles de renĂ©gats. Donc, d'aprĂšs ses Ă©valuations, la population europĂ©enne Ă  Alger atteint le chiffre de personnes, alors que la population gĂ©nĂ©rale de la ville n'est guĂšre de plus de habitants. Ils sont donc les trois quarts des AlgĂ©rois, et cette population europĂ©enne est celle qui travaille aux jardins, aux mĂ©tiers, Ă  la marine... celle enfin qui fait la puissance Ă©conomique d'Alger. . . . . . La castration[] . Pas de descendants, donc pas de mĂ©moire[] . Esclaves europĂ©ens torturĂ©s par des musulmans. MarchĂ© aux esclaves europĂ©ens d'Alger. Depuis l'AntiquitĂ©, en ExtrĂȘme-Orient et au Proche-Orient, les eunuques sont chargĂ©s de garder les femmes dans les harems. ComparĂ©e Ă  la traite des Noirs organisĂ©e par les EuropĂ©ens, la traite arabe dĂ©marre plus tĂŽt, dure encore et, ce qui est plus important, touche un bien plus grand nombre d'esclaves, Ă©crit le grand Ă©conomiste Paul Bairoch. Dans Mythes et paradoxes de l'histoire Ă©conomique 1994, il parle de 25 millions d'esclaves noirs des musulmans. Les historiens Jacques Heers, Marcel Dorigny, Bernard Gainot et Ralph Austen Ă©valuent Ă  plus d'un million le nombre de chrĂ©tiens capturĂ©s en MĂ©diterranĂ©e et sur ces cĂŽtĂ©s rien qu'entre 1500 et 1800. Marcel Dorigny et Bernard Gainot sont les auteurs entre autres de l'Atlas des esclavages 2007. Ces historiens, ainsi que Tidiane N'Diaye, constatent qu'il ne reste plus guĂšre de traces des esclaves en terre d'islam en raison de la gĂ©nĂ©ralisation de la castration, des mauvais traitements et d'une trĂšs forte mortalitĂ©. Les hommes rĂ©duits en esclavage sont chĂątrĂ©s pour devenir les fameux eunuques. Cette pratique a pour consĂ©quence la disparition des populations dĂ©portĂ©es, Ă  l'opposĂ© des esclaves aux AmĂ©riques dont les descendants sont trĂšs nombreux. De ce fait les descendants des blancs et des noirs victimes des barbaresques ne sont donc lĂ  pour Ă©voquer la mĂ©moire de leurs ancĂȘtres martyrisĂ©s. Pourtant, il y a un grave problĂšme, Mahomet interdit aux musulmans de castrer des esclaves, alors que les musulmans paient au moins 4 fois plus cher un esclave castrĂ©[57]. Les Arabes destinent la plupart des femmes noires et blanches pour leurs harems ou la prostitution. Ils veulent des hommes mutilĂ©s. . . . . . La castration en Europe avant le XIe s.[] . Esclaves rachetĂ©s par les moines de LĂ©rins. Pendant une courte pĂ©riode, les musulmans peuvent se fournir sur des marchĂ©s d'esclaves en Europe. Verdun compte des manufactures d'eunuques jusqu'au au Xe siĂšcle[58]. Levi-Provençal parle du drame de ces hommes, gĂ©nĂ©ralement slaves, victimes des marchands souvent juifs. Dozy nous dit qu'on trouve des centres de castration aussi dans le midi. Jacques Heers, dans Les nĂ©griers en terre d'islam 2008 prĂ©cise que les trafiquants israĂ©lites veillent Ă  la bonne tenue des centres de castration. Velligen cite deux sources arabes qui confirment que les juifs font souvent subir la castration aux esclaves qu'ils exportent vers les pays musulmans[59]. Rosa Amelia Plumelle-Uribe prĂ©cise que les castrĂ©s sont souvent trĂšs jeunes et la mortalitĂ© est terrible. Elle ajoute Les mĂ©decins juifs les opĂšrent, les marchands arabes les vendent et les mĂ©cĂšnes chrĂ©tiens les utilisent dans leurs chapelles ou leurs corps de ballet. Bel exemple de solidaritĂ© monothĂ©iste !. Mais officiellement les esclaves vendus par les Francs disparaissent peu Ă  peu au Xe siĂšcle, du fait de la christianisation complĂšte de l'Europe continentale. Enfin, c'est ce que les manuels scolaires racontent. A Venise on vend toujours esclaves au Xe siĂšcle et les trafiquants d'esclaves chrĂ©tiens vendent des chrĂ©tiens aux musulmans Ă  Tunis, nous disent dans L'Europe et l'islam quinze siĂšcles d'histoire, de Henry Laurens, John Victor Tolan et Gilles Veinstein 2009. . . . . . Les victimes de razzias ou d'attaques de navires[] . Captives and Corsairs, gravure montrant une castration. Les musulmans vont cependant devoir faire plus de razzias et d'attaques de navires. Ils vont devoir aussi faire castrer les esclaves par d'autres esclaves, des renĂ©gats ou des juifs. Il existe diffĂ©rents niveaux de castration, la plus radicale est rĂ©servĂ©e Ă  des sujets jeunes auxquels on procĂšde Ă  l'ablation des testicules et du pĂ©nis le plus prĂšs possible du ventre. Cette pratique radicale est rĂ©servĂ©e Ă  une petite minoritĂ© destinĂ©e Ă  la garde des harems. D'aprĂšs al- MuqaddasĂź, une localitĂ© de la rĂ©gion d'Almeria tenue par les Juifs est spĂ©cialisĂ©e dans la castration de ces esclaves qui sont ensuite employĂ©s comme eunuques dans les harems musulmans. MalgrĂ© les castrations, il existe une descendance mĂ©tissĂ©e des esclaves noires comme blanches des harems directement Ă©mancipĂ©es dĂšs qu'elle sont enceintes de leurs maĂźtres et enfantent de ceux-ci, les fameuses umm walad. Certains esclaves se convertissent Ă  l'islam et ces renĂ©gats ont une descendance qui, comme ceux des femmes esclaves, ressemblent Ă  des Noirs ou des EuropĂ©ens. . . . . . Femmes esclaves des Barbaresques[] . Au harem les femmes sont des esclaves. Une nouvelle arrivĂ©e. Femme esclave Ă  Alger avec ses huit enfants depuis 13 ans. Dans La piraterie barbaresque en MĂ©diterranĂ©e XVI-XIXe siĂšcle, Roland Courtinat 2003 affirme que les femmes captives reprĂ©sentent un faible pourcentage dans l'esclavage europĂ©en, ce n'est pas l'avis de Charles Verlinden, auteur de L'Esclavage dans l'Europe mĂ©diĂ©vale, de Michel Balard, La Romanie gĂ©noise 1978 et de David Ayalon, Le PhĂ©nomĂšne mamelouk dans l'Orient islamique 1996. Ils parlent d'une forte majoritĂ© de femmes esclaves vendues en Occident mĂ©diterranĂ©en. Certes on ne trouve pas de femmes dans les bagnes, elles sont dans les harems ou domestiques. Les femmes sont d'abord sexuellement respectĂ©es pour ne pas dĂ©prĂ©cier la marchandise. AprĂšs, comme dans le reste du monde, les maĂźtres abusent de leurs esclaves femmes. Toutefois seul le monde arabo-musulman remplit spĂ©cifiquement les fameux harems de femmes-esclaves spĂ©cialement dĂ©portĂ©es pour cela. Pour cette raison, le prix d'une femme-esclave est bien plus Ă©levĂ© que celui d'un homme adulte. Ibn Habib al BaghdĂądĂź explique la vente des femmes esclaves lors de la cĂ©lĂšbre foire de DĂ»mat al-Jandal, avant l'islam. Il cite notamment la tribu de Kalb chiens, qui y apportait beaucoup d'esclaves femelles, prĂ©sentĂ©es sous des tentes de laines ; la tribu les contraignant Ă  la prostitution.... Tabari explique nĂ©anmoins que la prostitution des femmes esclaves par leurs maĂźtres est interdite. Certaines esclaves des harems obtiennent un statut comparable Ă  des concubines. Une Ă©norme mĂ©gĂšre normande est achetĂ©e trĂšs cher, mais elle bat ses maris. Elle est revendue des dizaines de fois... mais en vain ! Ailleurs, les femmes esclaves sont comme les autres d'abord une force de travail et pas uniquement un objet de divertissement sexuel. Cependant l'un n'empĂȘche pas l'autre. Contrairement aux hommes, il est trĂšs rare qu'une femme soit rachetĂ©e, car les femmes sont souvent converties Ă  l'islam et ont des enfants. Quand c'est le cas, les chrĂ©tiens les traitent pires que des prostituĂ©es, du fait de leurs relations sexuelles avec des Barbaresques. Dans les bagnes, les conditions d’existence pour les hommes sont extrĂȘmement dures. Il y rĂšgne un climat de violence, notamment sexuelle. Les geĂŽliers sont accusĂ©s d’y favoriser, contre paiement, des pratiques sodomites avec de riches musulmans. Dans La piraterie barbaresque en MĂ©diterranĂ©e XVI-XIXe siĂšcle, Roland Courtinat 2003 nous dit que le sort des enfants mĂąles est terrible. A Alger on aime les femmes barbues. Ils sont circoncis, convertis Ă  l'islam et sodomisĂ©s. Les propriĂ©taires de ces jeunes esclaves refusent de les libĂ©rer mĂȘme contre une forte rançon. . . . . . Les bagnes[] . Esclaves au bagne d'Alger. Tortures infligĂ©es Ă  certains esclaves des Barbaresques. Autres supplices infligĂ©s aux esclaves par les barbaresques. Certains illustrateurs montrent des esclaves dans des prisons d'une propretĂ© suisse. MalgrĂ© leur participation importante Ă  de grandes tĂąches Ă©tatiques construction de digues, de fortifications, de ports, de rues ou encore de palais, les esclaves ne laissent pratiquement aucune trace perceptible dans l'histoire, remarque dans L’autre esclavage, Robert C. Davis. Il parle donc d’un invisible esclavage. Les nouveaux esclaves hommes sont orientĂ©s vers des activitĂ©s variĂ©es, allant du travail dans les orangeraies au service domestique. Mais ce type d’esclavage dĂ©cline plus rapidement que celui organisĂ© au bĂ©nĂ©fice des États barbaresques. Au point que, Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle, la moitiĂ© des esclaves chrĂ©tiens d’Alger vivent dans des bagnes publics. La plupart se voient confier des tĂąches particuliĂšrement dures galĂšres, extraction et convoyage de pierres, construction... Et aucun code blanc Ă  l’imitation du fameux code noir appliquĂ© dans les Antilles françaises, mĂȘme symbolique, ne vient limiter le pouvoir du maĂźtre sur son esclave infidĂšle. Certains captifs sont louĂ©s Ă  des entrepreneurs. D’autres ont ordre d'aller voler. Ce sont les seules moyens de survivre au sein du systĂšme esclavagiste. Au bagne ils sont retenus par des chaĂźnes de fer et surveillĂ©s Ă©troitement par de cruels geĂŽliers. Ils croupissent dans une malpropretĂ© sordide et repoussante. On compte une vingtaine de bagnes Ă  Alger, quatorze Ă  Tunis, cinq Ă  Bizerte, et dans chacun il y a place pour deux cents, trois cents ou mĂȘme quatre cents captifs. Pour loger les esclaves, tout local est bon, mĂȘme les Ă©tables. On Ă©crit de Bizerte Ă  Saint Vincent de Paul Parmi les esclaves de ce lieu, outre ceux des bagnes, j'en ai trouvĂ© quarante enfermĂ©s dans un Ă©table si petite et si Ă©troite qu'Ă  peine s'y pouvaient-ils remuer. Ils n'y recevaient l'air que par un soupirail fermĂ© d'une grille de fer, qui est sur le haut de la voĂ»te. Tous sont enchaĂźnĂ©s deux par deux et perpĂ©tuellement enfermĂ©s, et nĂ©anmoins ils travaillent Ă  moudre du cafĂ© dans un petit moulin Ă  bras, avec obligation de moudre chaque jour une certaine quantitĂ© rĂ©glĂ©e qui surpasse leurs forces. Certes, ces pauvres gens sont vraiment nourris du pain de la douleur, et ils peuvent bien dire qu'ils mangent Ă  la sueur de leurs corps dans ce lieu Ă©touffĂ© et avec un travail excessifs. Peu de temps aprĂšs que j'y fus entrĂ© pour les visiter, comme je les embrassais dans ce pitoyable Ă©tat, j'entendis des cris de femmes et d'enfants, entremĂȘlĂ©s de gĂ©missements et de pleurs ; levant les yeux vers le soupirail, j'appris que c'Ă©taient cinq pauvres femmes chrĂ©tiennes esclaves, dont trois avaient chacune un petit enfant, et toutes Ă©taient dans une extrĂȘme nĂ©cessitĂ©. La vie dans les galĂšres est terrible, mais en France beaucoup de protestants connaissent au XVIIe siĂšcle un sort comparable. Les esclaves sont soumis Ă  l'arbitraire total des maĂźtres, voire Ă  leur sadisme. Par comparaison avec les esclaves noirs des AmĂ©riques, R. Davis nous dit que ceux d'Afrique du Nord n'ont absolument aucun recours, mĂȘme si les bagnes hĂ©bergent une petite chapelle. En AmĂ©rique, l'esclave jouit d'une protection minimale de l'Église. Son travail comme journalier lui permet de constituer un maigre pĂ©cule et il est Ă©galement nourri par son maĂźtre. En Afrique du Nord, l'esclave n'a rien et il doit acheter sa nourriture et payer son logement au bagne. Toutefois, il existe des diffĂ©rences trĂšs grandes entre les esclaves. D’une part, ceux qui peuvent ĂȘtre rachetĂ©s Ă  bon prix ou qui savent lire jouissent d'un rĂ©gime moins sĂ©vĂšre. Les plus fortunĂ©s de ces captifs rĂ©ussissent aprĂšs des annĂ©es Ă  envoyer une lettre Ă  leur famille. D'autres, illettrĂ©s ne pouvant se payer ni le scribe, ni l'encre, ni le papier, restent disparus. Les paysans et les marins finissent souvent leurs jours attachĂ©s Ă  la rame d'une galĂšre. C'est le sort certainement de membres de ma famille pauvres marins provençaux. . . . . . . . . . . NOTES ET RÉFÉRENCES[] . ↑ Carmen Bernand, Robert C. Davis, Esclaves chrĂ©tiens, maĂźtres musulmans. L'esclavage blanc en MĂ©diterranĂ©e 1500-1800, Archives de sciences sociales des religions, octobre - dĂ©cembre 2006, document 136-30. ↑ Robert C. Davis, Esclaves chrĂ©tiens, maĂźtres musulmans. L'esclavage blanc en MĂ©diterranĂ©e 1500-1800, Jacqueline Chambon, 2006, Babel, Actes Sud, Arles, septembre 2007. ↑ Islam and the abolition of slavery, W. G. Clarence-Smith, C. Hurst & Co. Publishers, 2006. ↑ Islam and the abolition of slavery, W. G. Clarence-Smith, C. Hurst & Co. Publishers, 2006. ↑ Robert C. Davis, Esclaves chrĂ©tiens, maĂźtres musulmans. L'esclavage blanc en MĂ©diterranĂ©e 1500-1800, Jacqueline Chambon, 2006, Babel, Actes Sud, Arles, septembre 2007. ↑ Carmen Bernand, Robert C. Davis, Esclaves chrĂ©tiens, maĂźtres musulmans. L'esclavage blanc en MĂ©diterranĂ©e 1500-1800, Archives de sciences sociales des religions, octobre - dĂ©cembre 2006, document 136-30. ↑ Robert C. Davis, Esclaves chrĂ©tiens, maĂźtres musulmans. L'esclavage blanc en MĂ©diterranĂ©e 1500-1800, Jacqueline Chambon, 2006, Babel, Actes Sud, 13200 Arles, septembre 2007. ↑ Islam and the abolition of slavery, W. G. Clarence-Smith, C. Hurst & Co. Publishers, 2006. ↑ Captives and Corsairs France and Slavery in the Early Modern Mediterranean, Gillian Lee Weiss, Stanford University Press, 2011. ↑ Malek Chebel, L'esclavage en terre d'islam un tabou bien gardĂ©, Fayard, septembre 2007. ↑ Les lĂ©gitimations de l'esclavage et de la colonisation des NĂšgres, Collection Points de vue, Yaya Sy, L'Harmattan, 2009, ↑ Wendy Doniger, Merriam-Webster, Inc, Merriam-Webster's Encyclopedia of World Religions An A-Z Guide to the World's Religions, Merriam-Webster, 1999, p. 57. ↑ Michael Bonner, Le Jihad. 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Accueil RĂšglement sur les ... Restrictions visant les embarcations de plaisance Pour les jeunes de moins de 16 ans, la puissance du moteur que le jeune peut conduire varie en fonction de son Ăąge. Restrictions liĂ©es Ă  la vitesse Certaines provinces ont adoptĂ© des restrictions limitant la vitesse Ă  10 km/h Ă  une distance de 30 m 98 pi 5 po de la rive dans les eaux situĂ©es Ă  l’intĂ©rieur de leurs frontiĂšres. Cette limite est en vigueur qu’elle soit annoncĂ©e ou non, sauf dans les cas suivants activitĂ©s de remorquage de plaisance, lorsque l’embarcation suit une trajectoire perpendiculaire Ă  la rive dans une zone dĂ©signĂ©e au moyen de bouĂ©es pour les activitĂ©s de remorquage de plaisance; cours d’eau de moins de 100 m 328 pi de largeur, canaux ou chenaux balisĂ©s; eaux dans lesquelles une autre limite de vitesse est prescrite dans une annexe au rĂšglement. D’autres restrictions de vitesse peuvent ĂȘtre en vigueur sur certains plans d’eau au Canada. Il est important de s’en informer. L’utilisateur doit respecter les limites de vitesse affichĂ©es et non affichĂ©es. Pour connaĂźtre des endroits oĂč des restrictions s’appliquent, faites rĂ©fĂ©rence au RĂšglement sur les restrictions visant l’utilisation des bĂątiments. Restrictions liĂ©es Ă  la conduite des bateaux sur un cours d'eau Les plaisanciers ont la responsabilitĂ© de connaĂźtre et de respecter les restrictions appliquĂ©es dans un cours d'eau. Il existe plusieurs panneaux indiquant des restrictions visant l’utilisation des bĂątiments. Ils se prĂ©sentent sous cinq formes diffĂ©rentes. L’encadrement est de couleur orange internationale. Les panneaux, dont la bordure comprend une section verte, indiquent qu’une condition particuliĂšre s’applique Ă  la restriction. Le symbole sur le panneau indique le type de restriction appliquĂ©e. Si le panneau est en forme de flĂšche, la restriction s’applique dans la direction montrĂ©e par la flĂšche. Sachez reconnaĂźtre ces panneaux de signalisation Limite de puissance Ce panneau nous indique que les embarcations moteurs de plus de kilowatt kW ne peuvent ĂȘtre utilisĂ©es sur le plan d'eau. Le kilowatt est une unitĂ© de mesure d'Ă©nergie internationale au mĂȘme titre que les chevaux vapeurs CV, qui est une unitĂ© de mesure qui remonte Ă  l’époque des premiĂšres machines Ă  vapeur. À l’époque, cette unitĂ© permettait de comparer la puissance d’une machine Ă  vapeur avec celle d’un cheval. 7,5 kW = 10 CV. Interdiction aux moteurs Ă  combustion mĂ©canique Ce panneau indique qu'il est interdit d'utiliser un moteur Ă  essence ou Ă©lectrique Ă  l'endroit indiquĂ©. Ski nautique interdit au nord Ce panneau indique qu'il est interdit de faire du ski nautique au nord de l'endroit indiquĂ©.
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