Lavie est bien trop courte pour la perdre Ă  paraĂźtre, s’effacer, se plier, dĂ©passer, trop forcer. Quand il nous suffit d’ĂȘtre, et de lĂącher tout combat que l’on ne mĂšne bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, ĂȘtre en paix. Et vivre. En faisant ce qu’on aime, auprĂšs de qui nous aime, dans un endroit qu’on aime, en Ă©tant qui nous sommes, vraiment." Alexandre Accueil / 42 Babel / La vie est bien trop courte ... La vie est bien trop courte pour perdre son temps Ă  se faire une place lĂ  oĂč l’on en a pas, pour dĂ©montrer qu’on a ses chances quand on porte tout en soi, pour s’encombrer de doutes quand la confiance est lĂ , pour prouver un amour Ă  qui n’ouvre pas les bras, pour performer aux jeux de pouvoir quand on n’a pas le gout Ă  ça, pour s’adapter Ă  ce qui n’épanouit pas. La vie est bien trop courte pour la perdre Ă  paraĂźtre, s’effacer, se plier, dĂ©passer, trop forcer. Quand il nous suffit d’ĂȘtre, et de lĂącher tout combat que l’on ne mĂšne bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, ĂȘtre en paix. Et vivre. En faisant ce qu’on aime, auprĂšs de qui nous aime, dans un endroit qu’on aime, en Ă©tant qui nous sommes, Vraiment. » De Alexandre Jollien, philosophe et Ă©crivain suisse. Activate to view larger image Joomla Templates & WordPress Themes - GavickPro Aufond, il y a deux grands chantiers dans la vie spirituelle, nous enseigne-t-il : se libĂ©rer, Alexandre Jollien est nĂ© en Suisse en 1975. Il a passĂ© 17 ans dans une institution pour personnes handicapĂ©es. Philosophe de formation, il a fait des Ă©tudes successivement Ă  l’UniversitĂ© de Fribourg, au Trinity College et Ă  Sogang University Ă  Seoul. Aujourd’hui, il Jolies pensĂ©es d’Alexandre Jollien Grandir, ce n’est pas s’enrichir de quelque chose de nouveau, c’est dĂ©couvrir ce qu’on a dĂ©jĂ  l’intĂ©rieur. La libertĂ© intĂ©rieure, c’est quand le regard de l’autre ne vous dĂ©termine pas. Ce qui accroĂźt la souffrance, et crĂ©e le manque, c’est la comparaison. Ce qui nous sauve, c’est de savoir que l’on ne peut pas guĂ©rir de ses blessures, mais que l’on peut vivre avec, que l’on peut cohabiter avec elles sans qu’il y ait nĂ©cessairement de l’amertume.+ et lue rĂ©cemment La vie est bien trop courte pour perdre son temps Ă  se faire une place lĂ  oĂč l’on en a pas, pour dĂ©montrer qu’on a ses chances quand on porte tout en soi, pour s’encombrer de doutes quand la confiance est lĂ , pour prouver un amour Ă  qui n’ouvre pas les bras, pour performer aux jeux de pouvoir quand on n’a pas le gout Ă  ça, pour s’adapter Ă  ce qui n’épanouit pas. La vie est bien trop courte pour la perdre Ă  paraĂźtre, s’effacer, se plier, dĂ©passer, trop il nous suffit d’ĂȘtre, et de lĂącher tout combat que l’on ne mĂšne bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, ĂȘtre en paix. Et vivre. En faisant ce qu’on aime, auprĂšs de qui nous aime, dans un endroit qu’on aime, en Ă©tant qui nous sommes, vraiment. Cet abandon, ce lĂącher prise me font penser Ă  ce que je souhaite mettre en Ɠuvre dans ma vie pour moi et pour ceux que j’accompagne, dans ma vie privĂ©e et professionnelle coaching, mĂ©diation et magnĂ©tisme.Je cite ici Ă  nouveau cette phrase qui me porte dan mon travail de coaching, de mĂ©diation et d’énergĂ©tisme Être adulte, c’est savoir se donner enfin ce dont on a la sensation d’avoir manquĂ©. Navigation de l’article la vie est bien trop courte pour perdre son temps Ă  se faire une place lĂ  oĂč l’on en a pas, pour dĂ©montrer qu’on a ses chances quand on porte tout en soi, pour s’encombrer de doutes quand la confiance est lĂ , pour prouver un amour Ă  qui n’ouvre pas les bras, pour performer aux jeux de pouvoir quand on n’a pas le gout Ă  ça, pour s’adapter Ă  ce Alexandre Jollien est devenu un auteur Ă  succĂšs depuis son premier ouvrage Ă©loge de la faiblesse » paru en 1999. En fait, c’est un vrai penseur qui ne cache pas sa fragilitĂ© d’homme handicapĂ© cĂ©rĂ©bral moteur qui a connu les institutions spĂ©cialisĂ©es pendant les 17 premiĂšres annĂ©es de sa vie. Sa condition de vie aurait pu le maintenir Ă  l’état purement vĂ©gĂ©tatif mais c’était sans compter sur cette incroyable capacitĂ© Ă  vouloir donner sens Ă  cette vie difficile. Il va trouver d’abord un secours auprĂšs des philosophes et en un premier temps Socrate qui pousse Ă  poser cette question connais-toi toi-mĂȘme . Enfin, il va s’accrocher aux Ă©tudes qui lui donnent accĂšs Ă  ce statut de philosophe et Ă©crivain qui va conduire sa carriĂšre au succĂšs mĂ©diatique. Cependant, pour lui rien n’a Ă©tĂ© totalement rĂ©solu. MalgrĂ© sa notorietĂ©, il y a toujours toujours cette Ă©tiquette d’handicapĂ© qui lui colle Ă  la peau et ne le prĂ©sente pas en humain comme tout le monde. La philosophie, si elle fut sa base de recherche, ne permit pas de rĂ©soudre ce mal de vivre. C’est dans l’approche spirituelle qu’il va trouver une issue » Je suis restĂ© pendant dix-sept ans dans une institution pour personnes handicapĂ©es. Ma premiĂšre expĂ©rience philosophique a consistĂ© Ă  me dire pourquoi des gens si dĂ©munis, si atteints dans leur santĂ©, sont-ils aussi joyeux? Ces rĂ©flexions m’ont conduit vers la philosophie et la spiritualitĂ©. En sortant de cette institution, lorsque je me suis retrouvĂ© dans le monde oĂč les gens sont en bonne santĂ©, bien nourris gĂ©nĂ©ralement, bien entourĂ©s, le manque de joie m’a stupĂ©fiĂ©. Je m’attendais Ă  rencontrer des ĂȘtres lumineux, heureux de leur chance, or, chez beaucoup, la tristesse semblait rĂ©gner! Ce fut une dĂ©convenue pour moi. Aujourd’hui, je sais que la joie nĂ©cessite une ascĂšse, une spiritualitĂ©, un art de vivre. Pour lui, nul doute, la compĂ©tition ne favorise pas la voie. Dans n’importe quelle entreprise, impossible de trouver la joie. Nous n’avons pas le droit Ă  la faiblesse, cela nous rend trĂšs fragile et peut renforcer notre prĂ©carité . Cependant, lorsqu’il est possible de tĂ©moigner de sa vulnĂ©rabilitĂ© sans ĂȘtre dĂ©valorisĂ©, on sort grandi
 Pour Alexandre Jollien, une autre voie est possible, celle d’un fonctionnement autre qui permet de s’épanouir sans cette continuelle recherche de compĂ©tition. Les ouvrages de Jollien se lisent agrĂ©ablement et son dernier ouvrage Vivre sans pourquoi » est un vrai cadeau pour chacun d’entre nous. Acteur-Nature

Lafleur est courte, mais la joie qu'elle a donnĂ©e une minute n'est pas de ces choses qui ont commencement ou fin. Paul Claudel, L'Annonce faite Ă  Marie, p.92. 3 C'est tellement triste d'ĂȘtre joyeux dans un monde oĂč le bien-ĂȘtre est un devoir. Serge Bouchard, Être en forme, p.164, De nouveaux lieux communs. 1

l'essentiel Alors que les tests ADN ont la cote en France, pour certains c'est toute une vie qui peut se jouer Ă  l'obtention des rĂ©sultats. Des rĂ©ponses qui ont fait la lumiĂšre sur leurs origines, AurĂ©lie, Alexandre et GĂ©rard en ont obtenu. Pour la DĂ©pĂȘche du Midi, ils racontent comment ils ont raccordĂ© les fils de leur vie. "C'est incroyable", confie AurĂ©lie. Il y a deux mois, cette mĂšre de famille toulousaine de 31 ans a reçu les rĂ©sultats de son test ADN. Depuis, sa vie a pris un tournant inattendu. "On part de rien et on se retrouve avec une famille paternelle de onze frĂšres et sƓurs", s'Ă©tonne toujours la jeune maman. Cette famille, AurĂ©lie l'a retrouvĂ©e un peu par hasard, elle qui n'en a jamais eu et a Ă©tĂ© "placĂ©e Ă  la DDASS" Ă  l'Ăąge de six ans. Un jour, alors que son fils de six ans rentre de l'Ă©cole, il lui demande quelles sont ses origines. "Mon fils est typĂ© comme moi, peau mate, yeux marron. J'en ai beaucoup souffert Ă  l'Ă©cole et quand il m'a questionnĂ© Ă  son tour sur sa couleur de peau, j'ai dĂ©cidĂ© de faire un test." A lire aussi ENTRETIEN. Tests ADN "Je ne suis pas certaine que les gens qui y recourent aient conscience du danger", estime une gĂ©nĂ©alogiste Quelques jours plus tard, le verdict tombe. "Mes origines ethniques affichaient 60% de sang italien", explique AurĂ©lie. Mais, surprise, en plus de ces informations, la jeune femme obtient une correspondance de 6% avec un autre utilisateur du test. "Je ne m'y attendais pas du tout. AprĂšs avoir eu accĂšs Ă  son nom, prĂ©nom et sa photo sur le site que j'ai utilisĂ©, j'ai rĂ©ussi Ă  contacter cette personne sur les rĂ©seaux sociaux. C'Ă©tait le neveu de mon pĂšre biologique." Sous le choc, AurĂ©lie reçoit quelques photos de son pĂšre enfant. "La ressemblance Ă©tait dingue, j'ai reconnu mon pĂšre tout de suite, on aurait dit mon fils !" AurĂ©lie est maintenant en contact avec sa famille paternelle, son pĂšre biologique ne s'est quant Ă  lui pas encore manifestĂ© mais la jeune femme "n'attend rien" de lui. "Pour moi la boucle est bouclĂ©e, j'ai des rĂ©ponses sur mes origines et c'est ça l'important." Mouton noir De son cĂŽtĂ©, GĂ©rard, retraitĂ© de 66 ans, a mis fin Ă  des annĂ©es de qu'en-dira-t-on. "Depuis ma tendre enfance, il y avait des on-dit, des rumeurs", explique-t-il. Il faut dire que son histoire n'est pas commune. "Dans les annĂ©es 60, c'Ă©tait rare de voir une femme vivre avec deux hommes, surtout dans un petit village du MĂ©doc", confie l'ancien imprimeur. Une vie dont l'enfant qu'il Ă©tait n'a pas souffert. "Je ne me rendais pas compte de ce qu'il se passait, j'ai toujours Ă©tĂ© protĂ©gĂ©", raconte-t-il. Toutefois au dĂ©cĂšs de ses "deux papas", le tonnerre gronde dans la famille. "Mon frĂšre me jalousait parce que j'avais Ă©tĂ© trĂšs gĂątĂ© par le second compagnon de ma mĂšre et les rumeurs allaient bon train." Pendant des annĂ©es, GĂ©rard entend qu'il doit sĂ»rement ĂȘtre le fils de cet homme, et non pas du mari de sa mĂšre. "J'avais besoin de savoir lequel de ces deux hommes Ă©tait vraiment mon pĂšre", explique le retraitĂ©. Finalement, aprĂšs un test de paternitĂ© effectuĂ© avec l'une de ses sƓurs plus ĂągĂ©es, GĂ©rard dĂ©couvre que le mari de sa mĂšre est bien son pĂšre biologique. "Quand j'ai reçu les rĂ©sultats, j'Ă©tais surpris. Je les aimais tous les deux mais mon pĂšre biologique Ă©tait moins proche de moi. Au moins, cela a permis de clarifier la situation. Dans la famille, on ne parle plus trop de tout ça." "Je voulais savoir qui Ă©tait cet homme" Pour Alexandre, l'histoire est toute autre. En 2020, alors qu'il avait le nez plongĂ© dans les cartons de documents de ses parents dĂ©cĂ©dĂ©s, le jeune homme a fait une dĂ©couverte surprenante. "Je suis tombĂ© sur un dossier mĂ©dical qui prouvait ma conception par don de sperme", raconte-t-il. Face aux papiers gynĂ©cologiques et aux spermogrammes Ă©loquents, Alexandre dĂ©cide immĂ©diatement d'entamer des recherches. "Je voulais savoir qui Ă©tait cet homme", explique-t-il. AprĂšs avoir effectuĂ© trois tests diffĂ©rents, le jeune homme recolle les morceaux de l'identitĂ© d'un gĂ©niteur aux origines bretonnes et le contacte. À l'autre bout du fil, Jacques, 72 ans au moment des faits, reconnaĂźt avoir donnĂ© son sperme entre 1984 et 1986. "AprĂšs avoir fait un test ADN, nous avons dĂ©couvert qu'il Ă©tait bien mon gĂ©niteur." Au mĂȘme moment, lorsqu'il entreprend les analyses, Jacques dĂ©couvre Ă  son tour qu'il n'a pas le pĂšre biologique qu'il croyait. "On a eu une histoire miroir en dĂ©couvrant que Jacques Ă©tait le fruit d'un adultĂšre." Depuis, mĂȘme si la nouvelle a Ă©tĂ© difficile Ă  digĂ©rer, les deux hommes sont rĂ©guliĂšrement en contact. Alexandre est devenu prĂ©sident de l'association PMAnonyme qui milite pour "que les personnes issues de don de sperme puissent avoir accĂšs Ă  l'identitĂ© de leur gĂ©niteur."
Lavie est bien trop courte pour la perdre Ă  paraĂźtre, s’effacer, se plier, dĂ©passer, trop forcer. Quand il nous suffit d’ĂȘtre, et de lĂącher tout combat que l’on ne mĂšne bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, ĂȘtre en paix. Et vivre.
Je vais ĂȘtre honnĂȘte, il y a quelques mois je ne connaissais que vaguement Alexandre Jollien. Il avait co-Ă©crit avec Matthieu Ricard et Christophe AndrĂ© un livre 3 amis en quĂȘte de sagesse ». Livre achetĂ©, il n’y a pas si longtemps que ça par une amie qui l’avait oubliĂ© dans ma voiture ! Je ne l’ai toujours pas lu! Elle non plus, je pense! Je ne m’étais jamais intĂ©ressĂ©e Ă  son histoire, ni Ă  ce qu’il racontait
L’étiquette de philosophe m’inspirait peu, elle m’était rĂ©barbative et m’évoquait une matiĂšre lointaine
Celle du lycĂ©e, oĂč l’on ne dĂ©crochait que rarement la moyenne mĂȘme quand on imaginait avoir maĂźtrisĂ© le sujet! Le monde de Sophie de Jostein Gaarder m’avait un peu rĂ©conciliĂ© avec la philo mais je restais rancuniĂšre d’une moyenne trop peu atteinte! Comme quoi, les Ă©tiquettes sont souvent trompeuses et il faut se forcer Ă  regarder au delĂ  des apparences
 J’ai donc vraiment rencontrĂ© Alexandre Jollien en interview avec un cĂ©lĂšbre inconnu pour la sortie du film presque ». J’ai Ă©coutĂ© son histoire et elle a rĂ©sonnĂ© en moi
Alors, certes, je suis loin d’avoir marchĂ© dans ses baskets, je suis loin, trĂšs loin d’avoir son dĂ©tachement et sa perception de la rĂ©alité Mais je pense que je commence Ă  VRAIMENT aimer la philosophie! Comme il le raconte dans Ă©loge de la faiblesse » mais Ă©galement dans le film, Alexandre Jollien a eu une arrivĂ©e dans la vie un peu mouvementĂ©e! Il a tellement fait de galipettes dans le ventre de sa maman, qu’il avait le cordon ombilical autour du cou quand il est nĂ©. Il nĂ© infirme moteur cĂ©rĂ©bral » . Il va grandir en centre pour personnes handicapĂ©s, ne revenant que le week-end dans sa famille . Il va persĂ©vĂ©rer, enfoncer des portes, aller oĂč on ne l’attend pas, vers ce que l’on ne lui proposait pas! LycĂ©e-collĂšge puis universitĂ© oĂč il obtiendra une maĂźtrise de philosophie. Il serait totalement fou de rĂ©duire Alexandre Jollien Ă  son handicap
 Comme si je restais celle qui a eu un Il a passĂ© sa vie Ă  s’adapter, Ă  se mouvoir, Ă  se faire accepter tel qu’il Ă©tait, courageux , drĂŽle et plein de relativitĂ©! Presque » est un road movie formidable! Foncez au cinĂ© si vous n’avez pas encore vu cette pĂ©pite! Outre le fait qu’Alexandre Jollien partage l’affiche avec Bernard Campan, c’est un voyage qui parle de mort, du handicap, d’amour, d’amitiĂ©, de dĂ©ception, de courage, de la vie quoi! Alexandre Jollien est un homme Ă©patant, un philosophe du XXIĂšme siĂšcle , Ă  Ă©couter, Ă  suivre sur les rĂ©seaux pour rĂ©flĂ©chir, pour apprendre Ă  avoir un nouveau regard sur un milliard de petites choses que font nos vies et nos envies! A visiter Lavie est trop courte pour se rĂ©veiller avec des regrets. Alors aime les gens qui te traitent bien et oublie les autres. Johnny Hallyday. 06. DĂ©c, 2017. admin. Saviez-vous que ? Leave a comment. Tags: citation, citations, dead, Johnny, Johnny Hallyday, La vie est trop courte pour se rĂ©veiller avec des regrets. Alors aime les gens qui te

La vie est bien trop courte pour perdre son temps Ă  se faire une place lĂ  oĂč l’on en a pas, pour dĂ©montrer qu’on a ses chances quand on porte tout en soi, pour s’encombrer de doutes quand la confiance est lĂ , pour prouver un amour Ă  qui n’ouvre pas les bras, pour performer aux jeux de pouvoir quand on n’a pas le gout Ă  ça, pour s’adapter Ă  ce qui n’épanouit pas. La vie est bien trop courte pour la perdre Ă  paraĂźtre, s’effacer, se plier, dĂ©passer, trop forcer. Quand il nous suffit d’ĂȘtre, et de lĂącher tout combat que l’on ne mĂšne bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, ĂȘtre en paix. Et vivre. En faisant ce qu’on aime, auprĂšs de qui nous aime, dans un endroit qu’on aime, en Ă©tant qui nous sommes, Vraiment. » De Alexandre Jollien, philosophe et Ă©crivain suisse. Source Collectif atypique

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Remarquable... "La vie est bien trop courte pour perdre son temps Ă  se faire une place lĂ  oĂč l’on en a pas, pour dĂ©montrer qu’on a ses chances quand on porte tout en soi, pour s’encombrer de doutes quand la confiance est lĂ , pour prouver un amour Ă  qui n’ouvre pas les bras, pour performer aux jeux de pouvoir quand on n’a pas le gout Ă  ça, pour s’adapter Ă  ce qui n’épanouit vie est bien trop courte pour la perdre Ă  paraĂźtre, s’effacer, se plier, dĂ©passer, trop il nous suffit d’ĂȘtre, et de lĂącher tout combat que l’on ne mĂšne bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, ĂȘtre en vivre. En faisant ce qu’on aime, auprĂšs de qui nous aime, dans un endroit qu’on aime, en Ă©tant qui nous sommes, Vraiment."Alexandre Jollien - "philosophe et Ă©crivain suisse"_________________Que chacun rĂ©tablisse la cohĂ©sion avec son propre CƓur, cela seul suffit...Car en ce CƓur se trouve le Dieu suprĂȘme, crĂ©ateur de l' sur la quĂȘte spirituelle, lien ci-dessous

146Vues 0 Votes par Anonyme dans Aime, Bien, Gens, Trop, Vie, ⭐ Citations ⭐ La vie est trop courte pour se rĂ©veiller avec des regrets «La vie est trop courte pour se rĂ©veiller avec des regrets, alors aime les gens qui te traitent bien et oublie les autres» Jolies pensĂ©es d’Alexandre Jollien Grandir, ce n’est pas s’enrichir de quelque chose de nouveau, c’est dĂ©couvrir ce qu’on a dĂ©jĂ  l’intĂ©rieur. La libertĂ© intĂ©rieure, c’est quand le regard de l’autre ne vous dĂ©termine pas. Ce qui accroĂźt la souffrance, et crĂ©e le manque, c’est la comparaison. Ce qui nous sauve, c’est de savoir que l’on ne peut pas guĂ©rir de ses blessures, mais que l’on peut vivre avec, que l’on peut cohabiter avec elles sans qu’il y ait nĂ©cessairement de l’amertume.+ et lue rĂ©cemment La vie est bien trop courte pour perdre son temps Ă  se faire une place lĂ  oĂč l’on en a pas, pour dĂ©montrer qu’on a ses chances quand on porte tout en soi, pour s’encombrer de doutes quand la confiance est lĂ , pour prouver un amour Ă  qui n’ouvre pas les bras, pour performer aux jeux de pouvoir quand on n’a pas le gout Ă  ça, pour s’adapter Ă  ce qui n’épanouit pas. La vie est bien trop courte pour la perdre Ă  paraĂźtre, s’effacer, se plier, dĂ©passer, trop il nous suffit d’ĂȘtre, et de lĂącher tout combat que l’on ne mĂšne bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, ĂȘtre en paix. Et vivre. En faisant ce qu’on aime, auprĂšs de qui nous aime, dans un endroit qu’on aime, en Ă©tant qui nous sommes, vraiment. Cet abandon, ce lĂącher prise me font penser Ă  ce que je souhaite mettre en Ɠuvre dans ma vie pour moi et pour ceux que j’accompagne, dans ma vie privĂ©e et professionnelle coaching, mĂ©diation et magnĂ©tisme.Je cite ici Ă  nouveau cette phrase qui me porte dan mon travail de coaching, de mĂ©diation et d’énergĂ©tisme Être adulte, c’est savoir se donner enfin ce dont on a la sensation d’avoir manquĂ©.
Cebien-ĂȘtre sera de courte durĂ©e car je n'aurai pas d'outils Et je reprends ici l'idĂ©e du philosophe Alexandre Jollien pour qui "la vie doit ĂȘtre un combat joyeux" ( Le mĂ©tier d'homme - Ed. Seuil ). Pour y parvenir, se dire " je veux aller bien " ne suffit pas. Les personnes en grande souffrance ont souvent besoin d'aide pour parvenir Ă  formuler cette intention. Ce
Je reproduis ici un cours que j’ai prĂ©parĂ© il y a quelques annĂ©es sur la question du handicap et de la diffĂ©rence, Ă  partir de la lecture de L’éloge de la faiblesse, premier ouvrage d’Alexandre Jollien, philosophe suisse qui puise dans la philosophie antique une inspiration continue. Il est un exemple vivant de la pertinence de la philosophique antique, et de son utilitĂ© pour affronter les Ă©preuves, en particulier celle du handicap. Ce cours a Ă©tĂ© conçu pour des Ă©lĂšves en Ă©cole de culture gĂ©nĂ©rale et de commerce, et notamment pour des Ă©lĂšves ayant choisi l’option socio-Ă©ducative, c’est-Ă -dire des Ă©lĂšves de 16-18 ans qui ont travaillĂ© et qui travailleront probablement par la suite dans le domaine social, avec des enfants, des adolescents en difficultĂ©, des handicapĂ©s ou encore des personnes ĂągĂ©es. Dans ce contexte, l’objectif de ce cours est de prendre conscience de la notion de diffĂ©rence, et de rĂ©flĂ©chir Ă  diffĂ©rentes attitudes morales Ă  l’égard de la diffĂ©rence et du handicap. L’objectif est Ă©galement de dĂ©velopper l’empathie et le respect de l’autre. Le cours est basĂ© sur la lecture de l’Eloge de la faiblesse, ouvrage Ă©crit par Alexandre Jollien en 1999. Pour mieux comprendre sa pensĂ©e, je me rĂ©fĂšre Ă©galement aux diffĂ©rentes chroniques qu’il a Ă©crites dans diffĂ©rentes revues, et qui sont disponibles sur son site internet. Il existe Ă©galement, disponibles sur internet, quelques Ă©missions de tĂ©lĂ©vision dans lesquelles on voit Alexandre Jollien s’exprimer plus ou moins longuement par exemple Les grands entretiens » de la RTS. Finalement, en Ă©cho au discours d’Alexandre Jollien, la lecture de Vivre Ă  corps perdu, de Robert Murphy, est trĂšs intĂ©ressante, et rejoint en de nombreux points les rĂ©flexions d’Alexandre Jollien. Qui est Alexandre Jollien? Ecrivain et philosophe suisse, handicapĂ© de naissance, il a vĂ©cu 17 ans dans une institution pour personnes infirmes moteur cĂ©rĂ©bral. Dans son ouvrage, Ă  travers un dialogue fictif avec le personnage de Socrate, il raconte et analyse les annĂ©es passĂ©es dans cette institution, ainsi que son combat pour Ă©chapper au destin qui lui Ă©tait promis, le destin d’un rouleur de cigares. DĂšs les premiĂšres pages, il revient sur sa naissance et son handicap, dĂ©crivant, selon ses propres mots, l’étrange crĂ©ature que je suis » Eloge de la faiblesse, Marabout, 2011, p. 23. Voici les termes qu’il utilise pour se dĂ©crire O bon Socrate, j’étais tellement diffĂ©rent des autres je ne marchais pas du tout. Je m’exprimais bizarrement. La prĂ©cision de mes mouvements laissait Ă  dĂ©sirer. Somme toute, je n’étais vraiment pas normal » A. Jollien, Eloge de la faiblesse, p. 23. DiffĂ©rent, bizarre, Ă©trange, voilĂ  comment Alexandre Jollien se dĂ©crit lui-mĂȘme. Mais il utilise Ă©galement un terme sur lequel Socrate aimerait s’attarder il dit n’ĂȘtre vraiment pas normal ». Il ne marche pas normalement, il ne parle pas normalement, il ne bouge pas normalement, etc. Mais qu’est-ce que cela veut dire, normalement »? Qu’est-ce que la normalitĂ©? Qu’est-ce que cela signifie ĂȘtre normal »? Qu’est-ce que la normalitĂ©? A l’aide de quelques images, et d’une courte vidĂ©o, j’aimerais rĂ©flĂ©chir dans un premier temps sur la notion de normalitĂ©. Peut-on dĂ©finir la normalitĂ©? Comment dĂ©finir la norme? A la demande de Socrate, Alexandre Jollien dĂ©finit ainsi ce qui est normal qui est conforme Ă  la majoritĂ© ou Ă  la moyenne des cas ou des usages; ce qui est habituel, familier » Eloge de la faiblesse, p. 25. Alexandre Jollien dĂ©finit ainsi la norme ou ce qui est normal comme ce qui correspond Ă  la moyenne, Ă  ce que la majoritĂ© des gens font ou Ă  ce que la majoritĂ© des gens sont. Par exemple, il est normal de marcher ou de parler lorsqu’on est un ĂȘtre humain, car la majoritĂ© des ĂȘtres humains marchent et parlent. Certes, il y a des exceptions, mais c’est la norme, et en ce sens, les handicapĂ©s physiques, qui ne peuvent pas marcher ou ne marchent pas correctement comme Alexandre Jollien, qui ne peuvent pas parler ou ne parlent pas correctement comme Alexandre Jollien, ces handicapĂ©s ne sont pas normaux. Une personne est anormale dĂšs lors qu’elle diffĂšre de la moyenne, dĂšs lors qu’elle s’éloigne, plus ou moins, de ce que la majoritĂ© des gens sont ou font. On remarque dans cette dĂ©finition la relativitĂ© de la normalitĂ© ou anormalitĂ©. On est normal ou anormal par rapport Ă  la majoritĂ© ou la moyenne, c’est-Ă -dire par rapport aux autres. Soit on leur ressemble, et dans ce cas on est considĂ©rĂ© comme normal, soit on est diffĂ©rent, et dans ce cas on est considĂ©rĂ© comme anormal. Ce qui dĂ©termine ma normalitĂ© ou mon anormalitĂ©, c’est la diffĂ©rence par rapport aux autres. Si la diffĂ©rence est trop grande, je suis considĂ©rĂ© comme anormal. Normal qui est conforme Ă  la majoritĂ© ou Ă  la moyenne des cas ou des usages; ce qui est habituel, familier » Eloge de la faiblesse, p. 25. Mais si l’on s’intĂ©resse maintenant Ă  ces deux enfants, dont la couleur de peau est diffĂ©rente. Lequel des deux enfants est-il normal? Quelle est la norme, dans ce cas? A quels autres » va-t-on pouvoir se rĂ©fĂ©rer pour juger si ces enfants sont normaux? A la fin de l’Eloge de la faiblesse, Alexandre Jollien revient sur sa premiĂšre dĂ©finition de la normalitĂ© pour la complĂ©ter. En effet, on ne peut pas dĂ©finir ce qui est normal ou non de maniĂšre absolue, sans tenir compte du contexte dans lequel vit l’individu . Ainsi, en ce qui concerne la couleur de peau, le garçon de gauche sera considĂ©rĂ© comme normal, c’est-Ă -dire proche de la majoritĂ© ou de la moyenne, dans tel ou tel pays europĂ©en. Par contre, c’est le garçon de droite qui sera considĂ©rĂ© comme normal dans telle ou telle rĂ©gion du continent africain, par exemple. Il est donc difficile de dĂ©finir l’anormalitĂ© exclusivement par rapport Ă  la conformitĂ© aux rĂšgles d’une et une seule sociĂ©tĂ©, car celles-ci peuvent varier » Eloge de la faiblesse, p. 94. Comme le montre l’image ci-dessus, la normalitĂ© est relative. Plus prĂ©cisĂ©ment, elle est relative au contexte dans lequel nous vivons. Ce qui est normal dans un pays ou dans une culture est tout Ă  fait anormal dans un autre pays ou une autre culture Il est donc difficile de dĂ©finir l’anormalitĂ© exclusivement par rapport Ă  la conformitĂ© aux rĂšgles d’une et une seule sociĂ©tĂ©, car celles-ci peuvent varier » Eloge de la faiblesse, p. 94. C’est la relativitĂ© de ce que l’on considĂšre comme normal » ou anormal » que cette image et la vidĂ©o que je vais vous montrer maintenant veulent mettre en avant. Cette vidĂ©o intitulĂ©e Et si ta normalitĂ© Ă©tait un handicap » met en scĂšne une personne considĂ©rĂ©e comme normale », c’est-Ă -dire sans handicap particulier, et qui, placĂ©e dans un contexte oĂč la majoritĂ© des personnes sont handicapĂ©es, se retrouve elle-mĂȘme en situation de handicap. Sa normalitĂ© » devient un handicap dans un environnement oĂč tout est prĂ©vu pour des personnes handicapĂ©es. C’est-Ă -dire que dans ce contexte, les handicapĂ©s sont les personnes normales », et la personne non-handicapĂ©e est anormale ». Pour conclure sur cette notion de normalitĂ© et de norme, on voit donc que la norme est variable, car elle est relative au contexte dans lequel on se situe. En effet, on n’est anormal que par rapport Ă  une norme. Or, cette norme change, varie, d’une sociĂ©tĂ© Ă  l’autre. VoilĂ  pourquoi Alexandre Jollien conclut son dialogue sur une absence de rĂ©ponse Ă  la question finale de Socrate, qui voudrait qu’Alexandre lui prouve qu’il est normal Eloge de la faiblesse, p. 95 – Alexandre, oĂč est prĂ©cisĂ©ment la frontiĂšre entre anormalitĂ© et normalitĂ©? – Je dois t’avouer que je l’ignore. – Alexandre, j’ai une idĂ©e. AprĂšs cela, nous serons fixĂ©s sur la normalitĂ©. OĂč que je me rende, en quelque situation que je me trouve, tout le monde me considĂšre comme un marginal, un anormal, et me traite comme tel. Pourtant, je marche droit, je respecte les lois
 Prouve-moi, dĂ©montre-moi que je suis, en tout point, tout Ă  fait normal! [Mutisme d’Alexandre] L’incapacitĂ© d’Alexandre Jollien Ă  prouver la normalitĂ© de Socrate montre la difficultĂ© voire l’impossibilitĂ© qu’il y a Ă  dĂ©finir ce qui est normal ou non. Mais au-delĂ  de cette difficultĂ©, c’est le danger d’une telle catĂ©gorisation que le philosophe dĂ©nonce. Le regard de l’autre du handicap physique au handicap social Quels sont les effets de la distinction normal/anormal? Pour mieux comprendre le danger d’une telle distinction, il faut comprendre l’influence que le regard de l’autre peut avoir sur moi. Pour cela, je vous propose de lire un passage de l’Eloge de la faiblesse, dans lequel Alexandre Jollien raconte comment il a appris Ă  faire du vĂ©lo. – Un matin, me rendant Ă  l’école de commerce, plein d’envie, je regardais les cyclistes me dĂ©passer. Je conçus bientĂŽt un projet. Les potentialitĂ©s immenses qu’offrait un tel engin m’intĂ©ressaient assurĂ©ment. – Ne m’as-tu pas dit que tu tenais Ă  peine debout? – Le mĂ©decin me fit Ă©videmment la mĂȘme remarque et dĂ©crĂ©ta le vĂ©lo “impossible“. J’informai, malgrĂ© tout, mon pĂšre de mon intention tĂ©mĂ©raire
 puis aprĂšs d’ultimes prĂ©paratifs, je programmai l’expĂ©dition. Avec force jurons et aprĂšs de longues heures d’entraĂźnement risibles, j’étais enfin parĂ© pour de nouvelles aventures. Au mĂ©pris du diagnostic mĂ©dical je parvins Ă  tenir sur deux roues. 
 – As-tu constatĂ© que tu devais non seulement braver la difficultĂ©, mais aussi les a priori que nous projetons sur la rĂ©alitĂ©? – D’oĂč mon intĂ©rĂȘt pour la philosophie. Je devais m’armer pour combattre toutes les Ă©tiquettes que, sans cesse, on nous collait. Eloge de la faiblesse, p. 35-36 Face Ă  un problĂšme, en l’occurrence, apprendre Ă  faire du vĂ©lo, Alexandre Jollien rencontre un certain nombre de difficultĂ©s. Cet Ă©pisode montre les deux sources de difficultĂ© auxquelles doit faire face un handicapĂ© au quotidien 1° Les difficultĂ©s viennent tout d’abord de son handicap physique, puisque la coordination des mouvements requise pour faire du vĂ©lo n’est pas parfaitement maĂźtrisĂ©e par Alexandre Jollien. 2° Mais Ă  ces difficultĂ©s liĂ©es directement au handicap physique s’ajoute une difficultĂ© supplĂ©mentaire. En effet, les a priori du mĂ©decin qu’Alexandre doit combattre rendent plus difficile l’apprentissage. Le fait que les autres jugent Alexandre incapable de faire du vĂ©lo rend encore plus difficile l’apprentissage du vĂ©lo par Alexandre. Le regard de l’autre, et ici en l’occurrence son jugement, ses a priori, ajoute une difficultĂ© supplĂ©mentaire. Au handicap physique s’ajoute un handicap social, dont la source est prĂ©cisĂ©ment le regard de l’autre. De la pitiĂ© Ă  l’amitiĂ© quelle attitude envers le handicap? Face Ă  ces critiques formulĂ©es par Alexandre Jollien, quelle attitude adopter vis-Ă -vis des personnes handicapĂ©es? Si le regard de l’autre est si important et peut engendrer un handicap aussi fort, parfois plus fort que le handicap physique lui-mĂȘme, comment changer notre regard face au handicap? Comment dĂ©passer cette distinction normal/anormal qui engendre le handicap social que l’on vient de dĂ©crire? Le passage suivant, qui compare deux attitudes face au handicap, permet de comprendre la position d’Alexandre Jollien Ă  ce sujet Curieusement, mes amis authentiques ne se trouvaient pas parmi les premiers de la classe, ni parmi les dociles, mais bien chez les derniers, les indisciplinĂ©s, ceux qui ricanent “tout derriĂšre“, ceux qui savent se montrer cruels. Ceux-lĂ  mĂȘmes manifestaient Ă  mon endroit une tendresse, une innocence, un amour que je n’ai jamais trouvĂ©s ailleurs. Leur façon de m’aider, d’entrer en contact avec moi revĂȘtait une forme de nuditĂ©. Ce n’était pas la pitiĂ© des petites vieilles qui me donnaient cent sous ce qui du reste ne me dĂ©plaisait pas toujours, ni l’altruisme ostentatoire du fils Ă  papa qui dĂ©montre sa bonne Ă©ducation, son savoir-vivre. L’amitiĂ© du cancre Ă©tait maladroite, discrĂšte, sincĂšre. Il se confiait Ă  moi et j’osais me livrer Ă  lui. Je me rappelle toujours cet esprit rebelle Ă  qui j’adressai ma salutation habituelle “Sois sage.“ Un jour, il me rĂ©pondit “Et toi, marche droit!“ Cela me procura un plaisir extrĂȘme. Il m’estimait pour moi-mĂȘme et n’avait pas pris les pincettes que prennent ceux qui me sourient bĂ©atement quand, Ă  la caisse, je paie mon paquet de spaghettis aux herbes. Il y a des sourires qui blessent, des compliments qui tuent. Eloge de la faiblesse, p. 45 La vie d’Alexandre Jollien, en tant qu’il est handicapĂ©, et en tant qu’il est considĂ©rĂ© par les autres comme une personne anormale », est une succession de combats contre les prĂ©jugĂ©s, contre l’attitude de ceux qui lui imposent cette image d’handicapĂ© et qui le limitent Ă  son statut d’handicapĂ©. La pitiĂ©, dĂ©noncĂ©e par Alexandre dans cet extrait, est exemplaire de cette attitude celui qui a pitiĂ© de l’handicapĂ© l’enferme dans son statut d’handicapĂ©, alors qu’une amitiĂ© sincĂšre le considĂ©rera pour lui-mĂȘme, au-delĂ  du handicap. La relation entretenue entre Alexandre et ceux qui ont pitiĂ© de lui n’est pas sincĂšre, elle est artificielle, et place toujours Alexandre en position d’infĂ©rioritĂ©. VoilĂ  pourquoi il condamne la pitiĂ©. Au contraire, la relation qu’Alexandre entretient avec les cancres est authentique, sincĂšre. Ils restent eux-mĂȘmes et agissent de maniĂšre spontanĂ©e avec Alexandre malgrĂ© son handicap. Ce n’est pas parce qu’Alexandre est diffĂ©rent qu’ils vont agir diffĂ©remment. Et c’est ça qui plaĂźt Ă  Alexandre. Parce qu’ils osent rĂ©pondre Ă  Alexandre sans prendre des pincettes, parce qu’ils osent le provoquer, comme ils provoqueraient une autre personne. De la pitiĂ© Ă  un comportement authentique, sincĂšre, tel est le changement que doit opĂ©rer le regard de l’autre, s’il veut considĂ©rer l’autre pour lui-mĂȘme, Ă  part entiĂšre, et non seulement pour son handicap ou sa diffĂ©rence. Cette critique de la pitiĂ©, et l’importance de l’influence du regard de l’autre sur la personne handicapĂ©e est Ă©galement exprimĂ©e dans le film Intouchables, qui met en scĂšne la rencontre et finalement l’amitiĂ© d’une personne handicapĂ©e et d’un aide soignant qui, au-delĂ  du handicap et des prĂ©jugĂ©s, au-delĂ  de toute distance thĂ©rapeutique, va considĂ©rer l’autre pour ce qu’il est vraiment, c’est-Ă -dire une personne Ă  part entiĂšre. Dans les deux extraits qui suivent, on voit clairement une diffĂ©rence entre l’attitude des diffĂ©rents candidats au poste d’aide-soignant et l’attitude de Driss, jouĂ© par Omar Sy. Dans ce premier extrait, les rĂ©ponses des candidats ne tiennent pas vraiment compte de l’autre, de ce qu’il veut et de ce qu’il est. Leurs rĂ©ponses sont toutes faites, trĂšs thĂ©oriques aider l’autre », favoriser l’autonomie des personnes handicapĂ©s ». L’un d’entre eux va mĂȘme jusqu’à demander si ce qu’il vient de dire est une bonne rĂ©ponse. La pitiĂ© se lit Ă©galement dans les remarques de certains ces personnes qui peuvent rien faire ». Il faut noter qu’aucun des premiers candidats ne s’adresse Ă  Philippe, et ceux qui osent le regarder le font avec gĂȘne et de maniĂšre trĂšs brĂšve. On remarque Ă©galement l’agacement de Philippe face Ă  ces candidats. Par opposition, dans ce deuxiĂšme extrait, lorsque Driss entre, on voit une attitude toute autre. Il agit spontanĂ©ment, il est sincĂšre, authentique. Et surtout, il n’a pas pitiĂ©. Il parle Ă  Philippe de maniĂšre directe, de personne Ă  personne, sans prendre de gants. Il rappelle ces cancres qu’Alexandre Jollien dĂ©crit dans l’Eloge de la faiblesse. C’est le premier Ă  s’adresser directement Ă  Philippe, et non seulement Ă  sa secrĂ©taire. Un vĂ©ritable dialogue va s’installer, dans lequel Driss n’hĂ©site pas Ă  critiquer directement Philippe Si vous connaissez pas, c’est que vous y connaissez rien en musique », vous, lĂ , ça m’étonnerait que vous connaissiez Berlioz », Je vois que l’humour, c’est comme la musique, vous y connaissez rien en fait ». De mĂȘme, face au handicap de Philippe, il ne prend pas de gants ah, c’est emmerdant ». Il va mĂȘme jusqu’à oublier que Philippe ne peut pas se lever dans sa remarque finale vous levez pas ». Alors pourquoi Philippe choisit-il Driss plutĂŽt que les autres candidats? Parce que ce que l’handicapĂ© recherche, ce n’est pas la pitiĂ©, c’est une personne qui sera capable de le comprendre, de le considĂ©rer comme une personne Ă  part entiĂšre et non seulement comme une personne handicapĂ©e, et qui va agir avec lui comme avec n’importe qui d’autre, c’est-Ă -dire comme avec une personne normale ». Ce que Driss ne fait pas, c’est la distinction normal/anormal qui est Ă  la base de la pitiĂ© et du regard de l’autre qui enferme. VoilĂ  pourquoi Philippe choisit Driss, choix que la lecture d’Alexandre Jollien nous aide Ă  comprendre. L’Eloge de la faiblesse, ou comment se nourrir du handicap AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© la distinction normal/anormal et proposĂ© un certaine conversion du regard, qui, au-delĂ  de la diffĂ©rence, considĂšre l’autre pour lui-mĂȘme et non plus seulement pour sa diffĂ©rence ou son handicap, Alexandre Jollien propose, dans l’éloge de la faiblesse, une certaine maniĂšre de vivre le handicap. Comment se nourrir du handicap, et faire de cette faiblesse physique une force mentale? Tel est l’enjeu de cet Eloge de la faiblesse. Et c’est sur ce point que j’aimerais conclure. Car si le regard de l’autre, dont nous avons parlĂ© jusqu’à maintenant, peut ĂȘtre un poids immense, un vĂ©ritable handicap handicap social, le regard que je pose sur moi-mĂȘme peut ĂȘtre encore plus destructeur, encore plus paralysant. Quelle attitude adopter face Ă  la faiblesse ou face Ă  la diffĂ©rence? Affronter le regard de l’autre est une chose, mais comment affronter son propre regard? La faiblesse met l’ĂȘtre humain en face de nombreuses difficultĂ©s. La vie est une succession de dĂ©fis qu’il faut relever. Face Ă  la difficultĂ©, deux solutions s’offrent Ă  nous laisser tomber ou faire face Ă  la difficultĂ©. Or, pour Alexandre Jollien, faire face Ă  la difficultĂ© permet de se dĂ©passer soi-mĂȘme, de dĂ©couvrir des facultĂ©s insoupçonnĂ©es comme de faire du vĂ©lo, bref, de s’épanouir. C’est en ce sens que l’on peut se nourrir de sa faiblesse. Au lieu de se laisser abattre par son handicap et ses difficultĂ©s, on s’en sert pour grandir, pour se dĂ©velopper, jour aprĂšs jour. Enabled, not disabled. Ou comment faire de sa faiblesse physique une force mentale. Cette image montre le changement de perspective que l’on peut rĂ©aliser par rapport au handicap ici, celui qui utilise un fauteuil roulant n’est pas handicapĂ© mais au contraire avantagĂ© par rapport Ă  la personne valide qui n’a qu’une simple chaise pour s’asseoir. C’est ce changement de perspective que la personne handicapĂ©e doit rĂ©aliser si elle veut se nourrir de sa faiblesse, et non se laisser dĂ©truire par elle. Pour Alexandre Jollien, il y a trois Ă©tapes Ă  suivre, trois Ă©tapes sur le chemin de la rĂ©ussite 1° Prendre conscience de sa faiblesse ou de sa diffĂ©rence. ConnaĂźtre sa faiblesse est nĂ©cessaire si l’on veut en tirer profit, si on veut la dĂ©passer. 2° Accepter sa faiblesse ou sa diffĂ©rence. Nier sa faiblesse ou sa diffĂ©rence ne la fera pas s’en aller. S’accepter tel que l’on est, dans sa faiblesse ou sa diffĂ©rence, est une Ă©tape nĂ©cessaire pour aller de l’avant. 3° Et demander de l’aide aux autres. Face aux difficultĂ©s, je ne suis pas seul, l’autre peut me venir en aide, si j’ose lui demander. Mais pour cela, il faut avoir pris conscience de sa faiblesse et l’avoir accepter, afin d’ĂȘtre capable de demander de l’aide Au coeur de ma faiblesse, je peux donc apprĂ©cier le cadeau de la prĂ©sence de l’autre et Ă  mon tour, j’essaie avec mes moyens de leur offrir mon humble et fragile prĂ©sence. L’individu faible ne reprĂ©sente pas nĂ©cessairement un poids pour l’autre. Chacun dispose librement de sa faiblesse, libre Ă  lui d’en user judicieusement. Eloge de la faiblesse, p. 89-90 Pour Alexandre Jollien, la faiblesse a Ă©tĂ© une source d’inspiration comme le montre ses ouvrages, et une immense source d’amitiĂ©, comme il le rappelle Ă  chaque page de l’Eloge de la faiblesse. L’amitiĂ©, rendue possible par cette ouverture Ă  l’autre, est une aide prĂ©cieuse pour la personne handicapĂ©e, une aide sur laquelle Alexandre Jollien ne cesse d’insister la faiblesse peut devenir fĂ©conde, gĂ©nĂ©ratrice d’amitiĂ© » Eloge de la faiblesse, p. 90. Pour conclure Pour conclure, j’aimerais vous faire Ă©couter une chanson de Grand Corps Malade, un slammeur français qui, aprĂšs un accident de la route, est devenu handicapĂ©. Dans ces textes, il parle du handicap, et de nombreux thĂšmes abordĂ©s dans ce cours sont prĂ©sents plus particuliĂšrement dans ce texte, intitulĂ© sixiĂšme sens ». On y retrouve l’importance du regard de l’autre, et cet appel Ă  la conversion du regard il faut considĂ©rer l’autre pour lui-mĂȘme et non seulement pour son handicap. Au-delĂ  de la distinction normal/anormal, il faut changer d’attitude. Enfin, on retrouve cette idĂ©e qu’il faut faire de la faiblesse physique une force, et que ce sixiĂšme sens qui apparaĂźt alors, c’est la joie de vivre, malgrĂ© le handicap, malgrĂ© la diffĂ©rence. CrĂ©dits Photo by Edward Cisneros on Unsplash; SAF-2006-D179, par Peace Corps, Government Works; Enabled, not disabled, par NaBHaN. Citer ce billet MaĂ«l Goarzin, "Handicap et diffĂ©rence la leçon d’Alexandre Jollien". PubliĂ© sur Comment vivre au quotidien? le 12 mai 2020. ConsultĂ© le 17 aoĂ»t 2022. Lien aSDmz.
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  • alexandre jollien la vie est bien trop courte